Le Monde de Grom
lundi, septembre 29, 2003
 

Mon Irak, ta Tchétchénie, notre compréhension réciproque


Grom: dans les moments difficiles, la politique oublie souvent la morale, tant pis pour les tchetchènes et le droit international.

http://www.courrierinternational.com/Dessin/2003/09/29.asp


Rapprochement russo-américain
Bush : "Mais assez parlé de moi, Vladimir... Et toi, comment ça va ?"

29-09-2003
Mon Irak, ta Tchétchénie, notre compréhension réciproque

Les présidents russe et américain, qui se sont longuement entretenus le week-end dernier à Camp David, aux Etats-Unis, se sont compris. George Bush s'est montré conciliant sur la question de la Tchétchénie, se gardant bien de dénoncer la violence de la répression russe dans cette région ; sur l'Irak, le président russe a certes redit son souhait de voir un transfert rapide de la souveraineté aux Irakiens, mais en restant bien en deça des positions française et allemande sur le sujet, précisant que le transfert "est un processus très complexe […] qui doit se dérouler étape par étape".

Dessin de Kal (Etats-Unis)
paru dans The Baltimore Sun.

 

On rigole pas: Le whisky pourrait être une arme de destruction massive


Grom: s'ils nous sortent la même chose pour la bière ou le vin, on est mal...

http://fr.news.yahoo.com/030927/202/3f005.html

Une distillerie de whisky surveillée par le Pentagone

Extraits:
- "Une petite distillerie de whisky écossaise située sur l'île d'Islay était surveillée par le Pentagone qui a prétexté des similitudes entre le procédé de distillation et celui de la fabrication d'armes massives.

"Ils ont dit que nous étions sous surveillance car le procédé de distillation de quelque chose de tout à fait anodin comme du whisky est très proche de celui permettant de fabriquer des armes de destruction massive", a expliqué samedi Mark Reynier, directeur de la distillerie de Bruichladdich. "C'est vraiment la chose la plus amusante que nous nous ayons jamais entendue"."

- "Un porte-parole de cette agence, basée à Fort Belvoir en Virginie, a expliqué que leur intérêt s'était porté sur le site internet de cette petite distillerie car la différence entre la fabrication d'un bon whisky et la production d'armes chimiques "est juste une question de réglage"."


 

Plus de 34 millions d'Américains sous le seuil de pauvreté


Grom: 12% de la population sous le seuil de la pauvreté, vive le libéralisme économique !

http://fr.news.yahoo.com/030926/85/3ez1y.html

Extraits:
- "Près de 1,7 million d'Américains sont passés sous le seuil de pauvreté en 2002 et les revenus se sont inscrits à la baisse pour la deuxième année consécutive, révèle le Bureau de recensement (Census Bureau) des Etats-Unis."

- " Dans son rapport annuel, que l'opposition démocrate ne manquera pas de faire valoir lors de la campagne pour la présidentielle de 2004, l'organisme évalue à 34,6 millions, soit 12,1% de la population, le nombre de personnes qui se situaient sous ce seuil l'année dernière."

- "Pour l'année 2002, la limite avait été fixée à 18.244 dollars pour un couple ayant deux enfants, par exemple.

Le revenu moyen annuel s'est établi quant à lui à 42.409 dollars, en baisse de 1,1% par rapport à l'année précédente."

- "L'opposition démocrate a quant elle mis en cause la baisse de la fiscalité, à ses yeux responsable du marasme économique au même titre que le creusement des déficits budgétaires."

vendredi, septembre 26, 2003
 

Wanted


Grom: je vous encourage à lire les commentaires en cliquant sur les cartes...

http://www.reseauvoltaire.net/jeudecartes.html

Le dessous des cartes de l'administration Bush révèle une équipe qui conduit une « révolution néo-conservatrice » en rupture avec l'histoire et les valeurs de son pays.
George W. Bush s'est emparé du pouvoir avec la complicité de la Cour suprême et malgré les suffrages des électeurs ; un système de surveillance de chaque citoyen a été mis en place avec l'USA Patriot Act ; les militaires ont été autorisés à intervenir dans la vie politique intérieure ; un appareil de propagande a été constitué ; le pays a renoncé au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et s'est engagé dans des campagnes coloniales en Afghanistan et en Irak.
Ce n'est plus d'un simple changement de politique dont il s'agit, mais d'un nouveau régime qui menace les libertés sur le sol américain et la paix internationale.
Reprenant les théories philosophiques de Léo Strauss, Alan Bloom et Samuel Huntigton, qui servent de références à cette administration, nous avons classé ces personnalités en quatre catégories correspondantes aux couleurs des cartes.
- Pique - Organisation : une caste de dirigeants qui s'appuie sur trois formes de pouvoirs :
- Carreau - Exploitation : le pouvoir économique,
- Trèfle - Répression : le pouvoir militaro-policier,
- Cœur - Communication : la superstructure idéologique.

 

RSF exclu du Sommet mondial sur la société de l'information


http://www.transfert.net/a9306

La liberté d'expression, valeur en baisse aux Nations Unies

L'association française Reporters sans frontières (RSF) n'aura pas le droit d'assister au Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) qui doit se tenir du 10 à 12 décembre prochain à Genève sous la tutelle des Nations Unies.

Le directeur exécutif du secrétariat du SMSI, Pierre Gagné, a notifié en début de semaine l'interdiction faite à l'ONG de défense de la liberté de la presse de se rendre à cette rencontre internationale, pourtant jugée cruciale pour l'avenir de la liberté d'expression dans le monde.


Cette mise à l'écart fait suite à la décision prise le 20 août par le Conseil économique et social (Ecosoc) de l'ONU de priver RSF de son statut consultatif auprès de nombreuses instances onusiennes, notamment la Commission des droits de l'homme.

Robert Ménard, secrétaire général de RSF, qualifie la décision du SMSI d'acte "grave et lourd de conséquences", dans un communiqué de l'association publié le 15 septembre et intitulé "La farce onusienne des droits de l'homme continue".

RSF et de nombreuses autres associations de défense de la liberté d'expression comptaient sur le SMSI pour voir affirmer un principe simple, rappelé dans un communiqué de l'IRIS (Imaginons un réseau internet solidaire) : "Une société de l'information et de la communication doit avoir pour fondement le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, notamment la liberté d'expression et la liberté de la presse."

"Dangereux précédent"
L'espoir des ONG a toutes les chances d'être déçu puisque de nombreux Etats présents au SMSI renâclent à y voir aborder de front la question de la liberté d'expression. Des atermoiements que Hervé Le Crosnier, membre fondateur de l'Isoc-France, relate dans une synthèse parue sur son blog consacré au SMSI (Lire notre article.

La suspension de RSF décidée par l'Ecosoc en août est le fruit d'une motion déposée par le gouvernement cubain. Avaient voté en faveur de cette motion la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan, la Malaisie, le Brésil ainsi que plusieurs pays africains. L'Europe et les Etats-Unis s'étaient prononcés contre.

Pour Christine Poumarède, porte-parole de RSF, l'exclusion du SMSI "crée un dangereux précédent". Elle ajoute : "Il est bien possible que RSF ne soit plus admise à assister à de nombreuses autres discussions au sein des Nations-Unies".

La décision prise par le directeur exécutif du secrétariat du SMSI fait suite au bannissement d'une autre association, Human Rights in China. HRC est la seule ONG de défense des libertés admise sur le sol chinois (Lire notre article).

 

Faut-il brûler les incinérateurs de déchets ?


http://www.transfert.net/a9291

Extrait:
- "La controverse fait rage sur les risques sanitaires liés au traitement thermique des ordures"

- "En France, la production de déchets augmente d'environ 1 % par an, malgré le développement du recyclage. 26 départements sont déjà au bord de l'overdose et ne trouvent de solution qu'en exportant une partie de leurs déchets ménagers dans un autre département.

Comment éliminer ce qui ne peut être transformé ? Les restrictions aux mises en décharges programmées par la loi de 1992 semblaient annoncer l'âge d'or des incinérateurs. Les grandes entreprises se sont vite enflammées et placées dans la course : les communautés de communes ont majoritairement choisi de confier à des opérateurs privés plutôt qu'à des régies la gestion des UIOM (usines d'incinération des ordures ménagères, qui brûlent aussi certains déchets industriels dits "banals").

Parmi les principaux acteurs du secteur figurent donc les habitués de la délégation de service public : [...] Ces services se payent : le coût du traitement des ordures est passé de 10 ans de 75 euros à 150 euros la tonne."

- "La "valorisation thermique" peut en outre permettre aux entreprises de transformer les poubelles en ressources énergétiques. La combustion des déchets urbains solides représente 1,9 million de TEP (tonnes équivalent pétrole), soit 10 % de la production totale française d'énergie renouvelable (qui elle même s'élève à 15 % de la production nationale d'énergie)."

- "Le cercle pourrait presque paraître vertueux… "La valorisation thermique encourage la consommation d'emballages et autres déchets plastiques", s'emporte Pierre-Emmanuel Neurohr, directeur du Centre national d'information indépendante sur les déchets (le CNIID, un réseau regroupant 200 associations locales). "Or la quantité d'énergie pour l'incinération est souvent plus importante que celle qui est tirée de la combustion des déchets", précise Neurohr."

- "En bon fer de lance de l'attitude "NIMBY" ("not in my backyard", pas dans mon jardin), le CNIID se mobilise contre les projets d'installation d'UIOM qui fleurissent en France (saturation des décharges oblige). Les populations s'inquiètent des conséquences potentielles sur la santé. Les scandales de la dioxine sont dans toutes les têtes : la molécule cancérigène et puissant dérégulateur hormonal est bien connu depuis l'affaire Seveso en 1982. Or la production de dioxine provient pour 40 % des incinérateurs, notamment des petites usines anciennes, comme celle de Fumel, dans le Lot-et-Garonne (Lire notre article).

60 de ces incinérateurs anciens ont été fermés depuis 1997 et les normes européennes imposent des filtres et des degrés de combustion limitant à l'extrême les rejets de polluants : les taux de dioxine autorisés sont ainsi passés de 3 nanogrammes/m3 à 0,1ng/m3 dans la dernière directive (qui doit entrer en application en 2005)."

- "Les derniers travaux de ses collègues sont peu rassurants. "Nos observations dans la région Rhône-Alpes montrent que, lorsque l'exposition aux rejets d'UIOM est importante, on observe une augmentation de 10 % des malformations congénitales de l'appareil urinaire", explique Sylvaine Cordier, épidémiologiste à l'Inserm. Les Cassandre prédisent un scénario "à l'amiante" pour les futures affaires de la dioxine."

 

Levi Strauss quitte l'Amérique, berceau du mythe


http://fr.biz.yahoo.com/030926/202/3ezbx.html

Extraits:
- "La fermeture des usines américaines du célèbre fabricant de jean Levi Strauss marque la fin d'une époque pour une entreprise qui a symbolisé l'Amérique à travers le monde depuis sa création en 1853 par un émigrant bavarois.
"C'est un jour très triste, les conditions mondiales du marché de l'emploi ont finalement contribué à chasser Levi's des Etats-Unis", a déclaré Darren McKinney, de l'association des industriels américains (NAM).

La multinationale du jean a annoncé jeudi à San Francisco la fermeture de ses quatre derniers sites nord-américains, un au Texas et trois au Canada.

Il y a cinq ans, en septembre 1998, une annonce similaire, depuis Bruxelles, visait les quatres dernières usines d'Europe occidentale, une en France et trois en Belgique. Au total, la vaste restucturation entamée en 1997 aura coûté quelque 20.000 emplois en Amérique du nord et en Europe.

Ironie de l'histoire, la fin d'un des plus célèbres mythes américains, lié à la conquête de l'ouest, intervient l'année même des 150 ans de l'entreprise, que le PDG Phil Marineau célébrait en mai en vantant les mérites du "visionnaire" Levi Strauss..."

- "Mais au-delà de l'épopée Levi's, les commentaires s'attardaient vendredi sur le déclin des industries traditionnelles, et du textile en particulier, déjà éprouvé cet été aux Etats-Unis par la faillite de Pillowtex (linge de maison, ameublement), forcé de se séparer de 16 usines et de 6.500 salariés en raison "des importations à bas prix inondant le marché américain".

La fin de Levi's s'inscrit dans le cadre de la suppression des quotas textiles, à l'horizon 2005, qui va ouvrir grand les portes des marchés occidentaux aux produits indiens ou chinois. Des pays où la main d'oeuvre textile peut être jusqu'à 20 fois moins coûteuse.

"Nous sommes dans un marché extrêmement compétitif et peu de fabricants produisent encore en Amérique du Nord", soulignait jeudi M. Marineau."

mardi, septembre 23, 2003
 

Contre l'OMC, jusqu'à la mort


Grom: difficile de commenter, mais cela me fait penser à certaines choses: en ces temps où il est question (notamment en France) de revaloriser l'intérêt pour le travail (il en est un peu question dans cet article), à la place des citoyens je m'interrogerais sur plusieurs points:
- le travail s'est-il dévalorisé ?
- ou (ce qui est différent) la relation employé-employeur s'est-elle dégradée ?

Je pense plutôt pour le second point: les gens apprennent souvent à leurs dépends qu'ils ne sont pas indispensables pour leur entreprise (loin de là), ils sont rapidement remplaçables, si ce n'est par des collègues ou bien par une main d'oeuvre étrangères suite à une délocalisation (ou comme l'AGCS le propose, de faire venir de la main d'oeuvre étrangère à bas prix directement dans nos pays). Les 35h semblent être aussi en partie responsable de cet état de fait dans certaines entreprises (avec la diminution du temps de travail avec, en tout cas pour les cadres, aucune baisse de rémunération mais par la suite un salaire bloqué pendant plusieurs années). De même les enjeux purement financier qui préoccuppent de plus en plus les directions de nos entreprises de plus en plus grosses ne collent pas avec les objectifs des salariés qui sont plus dans le monde réel plutôt que dans celui des affaires et de la finance.

La politique mondiale néolibérale tend à réduire le champ des protections et des solidarités nationales pour une course à la compétitivité internationale et tant pis pour ceux qui reste sur le chemin au nom de leur inadaptation car la majorité, elle, profiterait de cette situation, c'est du moins la thèse développée.

Le néolibéralisme créé des emplois ? C'est avec impatience que j'attends une analyse indépendante et pertinente sur ce point car j'en doute. Le monde des marchés est chaotique, dépendre plus de ces marchés c'est rendre le quotidien plus chaotique. Je l'ai vu en informatique, après le crack boursier lié à "l'explosion de la bulle spéculative", nous nous retrouvons dans une situation radicalement inversée et cela en quelques mois en passant d'un état de pénurie d'informatiens à une situation de large surplus dans la profession.

Alors on peut arguer que le travail nécessite plus de flexibilité car il est entendu que c'est le salarié qui est au service de l'entreprise et non l'inverse. A chacun de s'adapter et de travailler. Les opposants à ce crédo libéral sont des adultes enfantins, des naïfs ou pire des utopistes mais on les écoutent... enfin sans les entendre.

Le manque de projet humaniste communautaire est criant et les projets libéraux ne sont pas humanistes tout au plus techniques mais sans projet, il n'y a pas d'avancée car pourquoi avancer vers le rien ?


http://www.liberation.fr/page.php?Article=143942

Lee Ji-hay est une frêle Sud-Coréenne, étudiante en floriculture. «Avant de partir, il m'a laissé un message sur mon téléphone. Il voulait que je l'appelle, mais je n'ai pas pu le joindre à temps. Son message m'informait qu'il m'avait remboursé une petite dette de 400 dollars. Il me disait : "Utilise bien cet argent pour réussir tes examens à l'université." Il me disait aussi qu'il partait au Mexique pour défendre les droits des paysans contre l'OMC.» Lee Ji-hay est la fille de Lee Kyung-hae, venu de Jangsu mourir à Cancun. Le 10 septembre, au premier jour de la cinquième conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce réunie au Mexique, alors que l'avant-garde des paysans de tous pays tente de défoncer les grilles qui les séparent des forces de l'ordre mexicaines, Lee se tourne vers ses amis et leur dit : «Ne vous inquiétez pas pour moi. Continuez à vous battre dur !» Son bob sur la tête, il sort de sa poche un couteau suisse et le plonge d'un coup sec dans sa poitrine. Face aux caméras de télévision et aux photographes, il titube, tête en arrière, bouche ouverte, yeux mi-clos, puis s'effondre.

Larmes. Samedi dernier, le cercueil renfermant le corps de Lee Kyung-hae a été acheminé sur la place de Jangsu. Et c'est toute la petite ville coréenne isolée dans les magnifiques confins montagneux du nord de la province de Cholla qui a versé des larmes. Les slogans rageurs des fermiers de Jangsu barrant drapeaux et calicots des bâtiments municipaux : «L'OMC a tué Lee Kyung-hae», «les fermiers coréens ne céderont pas au diktat du libre-échange». Dix jours auparavant, beaucoup d'entre eux avaient déjà parcouru les cinq heures de route les séparant de Séoul pour se recueillir devant l'imposant portrait de Lee Kyung-hae et l'autel installés à sa mémoire dans la mairie de la capitale. Certains figuraient également dans le cortège long de plusieurs kilomètres qui a accompagné sa dépouille dans le centre de Séoul lors d'une cérémonie digne d'un hommage à un chef d'Etat disparu. Du Premier ministre aux fermiers, tous disent que «Lee Kyung-hae est mort en martyr».

Qui était Lee Kyung-hae ? Qu'est-ce qui a conduit cet homme de 56 ans, qui devait marier l'une de ses filles dix jours plus tard, à se donner la mort ? Aux yeux des altermondialistes, il est devenu un symbole, quand, du côté de l'OMC, on s'interroge sur sa souffrance et sa fragilité. Lee Ji-hay est catégorique : «Mon père s'est tué pour défendre les droits des paysans coréens.» «Nous ne savions pas qu'il allait se tuer. C'était un homme discret, introspectif», dit le porte-parole de la confédération syndicale KCTU. «Lee n'avait aucun problème psychologique, dit l'envoyé spécial à Cancun du journal The Hankyorek de Séoul, qui a voyagé au côté de Lee dans l'avion. Son acte est une protestation politique.»

Ingénieux. A Jangsu, famille et amis réfutent également la version d'un acte insensé. Ici, les familles vivent de l'exploitation de la terre. Lee Kyung-hae, fermier depuis trente ans, partageait leurs angoisses et leurs difficultés pour les avoir vécues. Pas dans son enfance : il avait eu la chance de naître dans une famille aisée de propriétaires et de négociants de riz. On le dit déjà calme et sérieux. Il fera ses études à l'université à Séoul où il se spécialise en agronomie, agriculture et sciences de la terre. Il y rencontrera sa future épouse, avec qui il aura trois enfants. En 1974, le couple décide de retourner vivre à Jangsu. La nature y est belle et, surtout, Lee a une utopie en tête : créer la ferme idéale.

Agriculteur ingénieux, Lee Kyung-hae travaille très dur. Il revitalise ses terres. Et, aux environs de Jangsu, la tâche n'est pas aisée. Le sol, perché à 450 mètres d'altitude, est hostile, et l'hiver, extrêmement rigoureux (-20 °C en moyenne), recouvre les récoltes d'une neige drue et tenace qui fait chuter de 60 % la qualité du riz local. Mais Lee est un pionnier. Il révolutionne ses méthodes de travail, développe son cheptel et utilise les technologies modernes. Le résultat est un miracle baptisé Seoul Farm (la ferme Séoul) : 30 hectares de pâturage, champs, vergers et plantations. Cinq ans de travail, un cheptel de 300 têtes: la ferme pilote attire des experts du monde entier et Lee invite des spécialistes capables de l'aider à dynamiser sa productivité.

Ferme modèle. La ferme Séoul se mue également en école : les étudiants, 20 à 30 par jour, viennent de toute la Corée s'initier aux techniques agricoles modernes. Les visiteurs sont stupéfaits : ils voient Lee parler à ses vaches, les caresser. A la fin des années 80, son rêve a abouti. Sa ferme est un modèle. En 1988, il est décoré par les Nations unies pour son rôle clé en faveur de l'agriculture coréenne.

«Cette terre où mes parents se sont installés appartenait à ma mère. Elle la lui a offerte en cadeau de mariage, se souvient sa fille. Mon père et ma mère s'aimaient follement. Mais, lorsque j'ai eu 13 ans, ma mère est morte dans un accident de voiture. Avant cette date, je n'ai que de bons souvenirs de famille. La vie à la campagne était très agréable. Notre situation n'était pas mauvaise. Plutôt meilleure que celle des voisins. Puis vint la crise...»

Endettement. C'est d'abord à la ferme que le rêve vire au cauchemar. Les Etats-Unis, l'Europe ou encore l'Australie n'acceptent plus le protectionnisme sourcilleux de Séoul qui exporte en force mais ne libéralise pas ses importations. Washington exige plus de réciprocité et contraint la Corée à démanteler ses barrières tarifaires et non tarifaires. Au milieu des années 80, le «pays du matin calme» obtempère. Il s'ouvre aux produits étrangers, notamment agricoles. L'agriculture, parent pauvre du développement industriel coréen, voit alors sa main-d'oeuvre chuter à 9 % contre 45 % quinze ans plus tôt.

Pour Lee Kyung-hae, l'annonce de l'ouverture du pays aux importations de lait ou de boeuf australien est une catastrophe. Très vite, les prix chutent. Et avec eux, les revenus. Pour tenir, Lee doit emprunter. Il s'endette. Le début d'un cycle infernal qui voit la dépendance à l'égard des banques supprimer tout profit. «Nous sommes tous très endettés, explique Park Young-taeg, fermier et proche de Lee. Mes profits annuels atteignent à peine un tiers de la somme que je dois rembourser chaque année. Comparée à d'autres, la dette de Lee n'était pas catastrophique. Mais il n'avait plus assez d'argent pour maintenir son activité. Tristement, sa ferme a été rachetée il y a cinq ans pour une somme modique.»

«La crise est arrivée à la fin des années 80 avec les importations de lait de l'étranger, se souvient Lee Young-sin, 48 ans, la soeur de Lee Kyung-hae. Tout à coup, le travail ne valait plus rien. Les paysans se sont retrouvés ruinés. C'est alors que mon frère a décidé de se battre pour eux. Il a créé en 1989 le Journal des agriculteurs et des pêcheurs coréens et s'est engagé dans le syndicalisme et la politique. Il est devenu président de l'association des paysans progressistes de Corée.» «Malgré ses dettes, poursuit Lee Young-sin, mon frère a continué à travailler au champ. Mais il perdait beaucoup d'argent. Ses vaches mouraient. Il a dû se séparer de son cheptel.» En 1993, la mort de sa femme est un choc.

«C'est alors qu'il s'est engagé plus activement en faveur des paysans», ajoute sa soeur. D'après ses proches, il a mené trente grèves de la faim et commis plusieurs tentatives de suicide. «De février à mars 2003, il avait planté sa tente devant notre siège à Genève. Il faisait une grève de la faim, se souvient une responsable de l'OMC. Il distribuait ses tracts, souriait. Nous avions fini par nous habituer à sa présence. Il est reparti le 31 mars alors que s'achevaient les négociations préparatoires à la réduction des subventions agricoles. Plus tard, nous avons compris que c'était également Lee qui s'était ouvert le ventre lors des négociations de l'Uruguay Round en 1993.»

L'un des syndicalistes qui accompagnaient Lee à Cancun, Jung Kwang Hoon, estime que «Lee a utilisé son corps pour montrer nos souffrances». «C'est difficile à comprendre pour des Occidentaux, ajoute-t-il. Mais, en Corée, l'histoire des luttes sociales est marquée par une tradition : nous usons nos corps et pouvons nous mutiler pour exprimer une cause politique. Lee était un homme doté d'une très forte volonté. Pour marquer sa détermination, il a frappé son corps en un point symbolique : le coeur.»

Prémonitoire. De cela, la fille et le père ne parlaient pas ensemble. «J'avais toujours peur lorsqu'il partait. Mais pas cette fois. L'une de mes soeurs devait se marier le 20 septembre et il nous avait donné rendez-vous pour le mariage. Tout semblait si tranquille...» Lee Ji-hay poursuit : «J'ai su ce qui se passait mais plus tard. Mon père était très discret. Mais je sais pourquoi il a fait tout ça : c'est pour les paysans coréens.» Les 3,6 millions de fermiers coréens ont promis de continuer à lutter contre l'OMC.

De son sac à main, la soeur de Lee Kyung-hae sort un cahier vert. «C'est la dernière partie du journal intime de mon frère», dit-elle. Elle lit un passage rédigé au début des années 90, aux accents prémonitoires : «Après avoir connu les conséquences possibles de l'Uruguay Round, nos innocents petits coeurs furent plongés dans une casserole de larmes bouillantes. Nous ne pouvions plus dormir et avons décidé de venir à Genève rencontrer l'ancien directeur de l'OMC. Nous lui avons parlé avec sincérité mais avec prudence de nos difficultés. Bien sûr, notre requête a été cordialement rejetée en des termes diplomatiques. Nos voix étaient si petites et timides pour percer le grand mur qui nous faisait face. Alors, tout à coup, j'ai été projeté en un voyage dans mon imagination : je regardais soudain une foule de compagnons paysans en grève dans la rue. Inconsciemment, ma main qui tenait un couteau (un couteau de l'armée suisse, je crois) coupait mon abdomen. Je regrettais aussitôt cette action incontrôlée sous le coup de l'énervement.»

 

Des militants jugés à Agen pour avoir mis hors service l'incinérateur de Fumel


Grom: En matière de santé publique, l'inaction légale est bien pire que l'action illégale.

http://www.transfert.net/a9286

L'installation était illégale et polluante mais ce sont les écolos qu'on empoisonne

Mercredi 17 septembre commence à Agen le procès de six personnes poursuivies pour avoir mis hors service l'incinérateur d'ordures ménagères de Fumel (Lot-et-Garonne) en mars 1999. Pour leurs défenseurs, cette installation, qui rejetait des cendres chargées de dioxine, n'aurait jamais dû être autorisée à fonctionner.

Le 15 mars 1999, un groupe de 14 personnes investit l'incinérateur de Fumel, sectionne les câbles d'alimentation et démonte la porte du four principal.

Militant d'AC (Agir contre le chômage), Gérard Cariat prend part à l'action. Arrêté et traité "comme un terroriste", ce riverain de l'incinérateur a déjà écopé de 15 jours de prison préventive et de 6 mois d'assignation à résidence, "avec interdiction d'assister à des réunions".

Quatre ans après les faits, Gérard Cariat comparait, mercredi 17 septembre au palais de justice d'Agen, en compagnie de cinq autres personnes, pour "entrave à la liberté du travail" et "dégradation volontaire".

Un ouvrage mal né
"Nous avons fait œuvre de salubrité publique", affirme le comité de soutien aux inculpés. Ce collectif, qui regroupe plusieurs associations, partis et personnalités, appelle à manifester mercredi devant le palais de justice d'Agen. Lors de l'audience, José Bové, le porte-parole de la Confédération paysanne apportera son témoignage à Agen, pour défendre le concept d'"état de nécessité".

Selon ses détracteurs, l'incinérateur de Fumel, géré par le syndicat intercommunal des eaux de la Lémance, n'a jamais respecté les normes environnementales, ni même été enregistré à la Drire (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement), comme l'exige la réglementation.

L'arrêté du 4 juillet 1986 autorisant sa mise en service ne tenait en effet pas compte d'un arrêté ministériel, paru un mois plus tôt, fixant des dispositions beaucoup plus sévères qu'auparavant sur les rejets de polluants dans l'atmosphère. Dès sa naissance, l'incinérateur est donc hors-normes.

La cheminée de l'incinérateur, construit sur une colline, crachait des cendres dans les jardins de riverains, dont celui de Gérard Cariat. Surtout, ces derniers s'alarmaient du classement sans suite de plusieurs rapports de bureaux d'étude et d'une enquête de la Ddass en 1998 sur la vétusté de l'incinérateur et la nature des fumées rejetées.

Pourtant, la teneur en poussière relevée est plus de 50 fois supérieure aux normes fixées. "La teneur en dioxine [un composé chimique cancérigène, célèbre depuis la catastrophe italienne de Seveso en 1976, Ndlr] représentait 300 à 400 fois le seuil toléré depuis 1997, indique le professeur en toxicologie Jean-François Narbonne. Or la cheminée n'était pourvue d'aucun filtre. Cela a entraîné la contamination des cultures alentours... Les gens mangeaient donc des produits infectés par des polluants dignes d'une décharge de catégorie A. Sans compter la pollution des sols et des rivières par le mâchefer (matériaux incombustibles collectés en fin de combustion) et les métaux lourds."

Juger les "vrais coupables"
Président du Comité interministériel sur les dioxines à l'époque de l'action contre l'incinérateur de Fumel, le professeur Narbonne témoignera au procès d'Agen, contrairement à Robert Carnejac, président de 1986 à 2001 du syndicat intercommunal des eaux de la Lémance. Le maire de la commune de Cujorn décline toute responsabilité dans cette affaire : "A l'époque, on ignorait que la dioxine était aussi dangereuse. Et puis aucun arrêté ne nous a imposé de respecter les normes."

Jean-François Narbonne rappelle que la France s'est longtemps opposée à toute norme européenne sur la dioxine. Il faudra attendre la circulaire Lepage en 1997 pour que la situation évolue. "Le cas des incinérateurs illustre l'incapacité des administrations à traiter les risques industriels", souligne le toxicologue.

Ulcérés par les lenteurs bureaucratiques, Gérard Cariat et ses amis ont choisi d'agir eux-mêmes, quitte à enfreindre la loi. Avec un succès certain : selon le syndicat intercommunal, le geste des militants aurait empêché l'usine de redémarrer. Une accusation que rejettent les auteurs de l'action : "L'arrêt de l'usine n'est pas du à notre action : sa réactivation demandait une remise aux normes qui n'a pas été effectuée", explique Gérard Cariat, qui rappelle qu'un arrêté préfectoral de novembre 1999 a ordonné la fermeture du site.

Juger les "vrais coupables" reste l'objectif du comité de soutien aux inculpés. Déposée en décembre 1999, une plainte contre X, avec constitution de partie civile n'a toujours pas donné de résultat. En attendant, les inculpés de Fumel veulent faire du procès d'Agen une tribune contre l'incinération des ordures ménagères et ses conséquences sanitaires.
Simon Barthélemy

mercredi, septembre 17, 2003
 

"En matière d'environnement, Bush est bien pire que Reagan"


http://www.transfert.net/a9280

Extraits:
- "La philosophie du président américain George W. Bush sur les questions environnementales ressemble fort à celle de sa politique étrangère : frapper fort en étant sûr de son bon droit, imposer sa vision en passant outre les critiques. Le président américain ne refuse pas simplement, comme son prédécesseur, de signer le protocole de Kyoto de 1997 sur les émissions de gaz à effet de serre. Alors que les Etats-Unis sont responsables du quart de ces émissions, George Bush conteste aujourd'hui la réalité même du réchauffement climatique, en s'appuyant sur des études partisanes téléguidées par les milieux conservateurs. Peu importe si cette attitude sape la prise de conscience mondiale de l'urgence de la situation...

Au plan national, la politique environnementale du gouvernement Bush s'est avant tout traduite par un assouplissement des mesures de protection des ressources naturelles."

- "Dans le magazine Mother Jones, vous dites "qu'à côté du gouvernement Bush, celui de Ronald Reagan a l'air d'un innocent". Pourquoi ?
Buck Parker : Les attaques de l'administration Bush contre l'environnement sont réellement systématiques. Alors que les problèmes rencontrés par l'équipe Reagan dans la défense de l'environnement pouvaient être pris pour des préjugés ou de l'ignorance, le gouvernement Bush fait preuve de méchanceté. Dès le premier jour de son entrée en fonction, ils ont gelé toutes les mesures législatives qui avaient été adoptées dans les dernières semaines du gouvernement Clinton. Les défenseurs de l'environnement ont aussi eu des problèmes avec Clinton mais, en fin de mandat, il a pris une série de lois importantes, comme la National Forest Roadless Rule (protégeant les zones forestières non encore exploitées) et il a proposé de placer près d'une douzaine de zones naturelles sous le label "Protection de la vie sauvage" (la plus forte classification américaine en la matière, ndlr). Toutes ces actions ont été sapées dès l'entrée en fonction de Bush.

En quoi les attaques contre l'environnement et sa protection légale sont-elles plus brutales qu'il y a 20 ans ?
Le gouvernement Bush a mis au point une stratégie que nous appelons "poursuivre et négocier". Ils encouragent leurs amis dans l'industrie et dans les activités d'extraction (bois, mines, pétrole et gaz) à attaquer l'Etat en justice à propos des lois auxquelles ils refusent de se soumettre. Le gouvernement discute alors secrètement avec ces industriels, souvent sans que les agences de protection de l'environnement ou les associations soient représentées, et négocie un accord qui autorise plus de pollution ou le bradage des ressources naturelles : nos forêts, notre air pur, nos eaux propres, etc. "Poursuivre et négocier" est un moyen anti-démocratique et très efficace d'éviter que le public ait son mot à dire en matière de ressources écologiques."

 

Francis Mer: L'inégalité, c'est normal


http://www.liberation.fr/page.php?Article=142459

Le ministre de l'Economie et des Finances a justifié lundi soir la baisse de l'impôt sur le revenu prévue au projet de budget 2004, lors de l'émission Mots croisés sur France 2 : «Elle n'est pas injuste, elle est normale, mécanique.» Explication : «Ceux qui payent beaucoup d'impôts, c'est qu'ils gagnent beaucoup d'argent» et, «entre nous, s'ils gagnent beaucoup d'argent, c'est qu'ils le méritent. [...] Cela veut dire qu'ils apportent à la société une valeur supérieure à ceux qui gagnent moins d'argent.» Pas plus gêné que cela, le ministre a enfoncé le clou : «Nous sommes dans un monde qui valorise l'activité individuelle à travers un certain prix.» Francis Mer doit confondre les Français et ses ex-employés d'Arcelor.

 

Décentralisation : Poncelet se rebiffe


http://www.liberation.fr/page.php?Article=142458

Extraits:
- "A l'ouverture du congrès, Christian Poncelet, le président (UMP) du Sénat, s'était rebiffé contre ce qu'il pressent être un coup fourré. «La relance de la décentralisation doit s'effectuer sur des bases financières saines, sûres et sereines, a-t-il lancé. Il est évident que le contexte économique et budgétaire actuel n'est pas très favorable. Raison de plus pour mettre à plat l'ensemble du financement des collectivités locales !» Sa crainte, il l'a clairement exprimée : «La décentralisation ne saurait se résumer à un simple transfert de prélèvements obligatoires et encore moins à une opération de délestage de l'Etat.» Dur, dur en effet pour les finances des collectivités locales. D'autant qu'elles sont montrées du doigt pour trop souvent aller à contre-courant de la politique de baisse d'impôts engagée au plan national."

- "En juillet, il avait adressé une mise en garde au Premier ministre, l'alertant sur l'«obligation de dialogue constant» avec les collectivités et la nécessité d'«un système clair et efficient du financement des collectivités territoriales». En tout cas, le président de la Haute Assemblée n'a pas encore atteint la virulence de son homologue du Palais-Bourbon, Jean-Louis Debré, qui, à l'automne dernier, avait dénoncé «l'intégrisme décentralisateur» du Premier ministre."


 

Pour Blix, l'Irak avait détruit ses ADM en 1991


http://www.liberation.fr/page.php?Article=142593

Extraits:
- "«On peut mettre sur sa porte une pancarte “attention au chien”, sans pour autant avoir un chien». L'image, éloquente, vient de la bouche de Hans Blix, l'ancien responsable des inspecteurs en désarmement de l'ONU en Irak. Le chien, ce sont les armes de destruction massive (ADM) qui auraient été détruites depuis 1991 en Irak. «Je suis de plus en plus convaincu que l'Irak a, comme les Irakiens l'affirment, détruit presque tout de ce qu'il possédait à l'été 1991», a ainsi estimé mercredi l'ancien diplomate à la radio nationale australienne. Des déclarations qui relancent le débat sur les raisons avancées par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis pour justifier la guerre contre Saddam Hussein.

Quel intérêt pour le raïs irakien de laisser croire que son pays en possédait encore? Dissuader d'éventuelles attaques, estime Hans Blix. «Vous savez, si le régime irakien n'avait plus d'armes de destruction massive après 1991, il doit y avoir une explication à son comportement. Les dirigeants irakiens ont donné l'impression qu'ils refusaient l'accès (aux inspecteurs de l'ONU), etc.», a-t-il dit. Bagdad aurait donc voulu créer l'illusion de la présence de ce type d'arsenal pour empêcher une invasion de l'Irak. D'où l'histoire de la pancarte sans chien..."

- "Ce ne sont pas les premières phrases distillées dans les médias par Hans Blix sur ce sujet. Mais, en «retraite» depuis fin juin, il semble sortir toujours un peu plus de sa réserve. En avril et en juin notamment, sur les ondes de la BBC, il avait notamment accusé les Etats-unis d'avoir cherché à décrédibiliser le travail des inspecteurs dans le but de légitimer l'intervention armée."

 

Une journaliste vedette de CNN critique la couverture de la guerre en Irak


http://fr.news.yahoo.com/030917/202/3efhg.html

Extraits:
- "La journaliste vedette de CNN, Christiane Amanpour, estime que les médias américains dont sa propre chaîne ont été "intimidés" par l'administration Bush pendant le conflit en Irak.
"Je pense que la presse était muselée et je pense qu'elle s'est auto-muselée", avait indiqué Christiane Amanpour lors d'une émission diffusée en fin de semaine dernière sur CNBC."

- ""Je suis désolée de dire cela, mais les télévisions, et peut-être jusqu'à un certain point la mienne, ont certainement été intimidées par l'administration et ses fantassins de Fox News", avait déclaré Christiane Amanpour, grand reporter de la chaîne CNN.

La journaliste a dénoncé "un climat de peur et d'auto-censure" dans les sujets abordés par les reporters couvrant le conflit.

Un porte-parole de la chaîne de Rupert Murdoch, Fox News, a affirmé qu'il valait mieux être comparé à "un fantassin de Bush plutôt qu'à un porte-parole de Al-Qaïda".

Interrogée pour savoir s'il y avait un sujet qu'elle n'avait pas pu traiter durant le conflit, Mme Amanpour a répondu que "ce n'est pas la question de pouvoir ou pas, c'est une question de ton, une question de rigueur, une question sur la façon de réellement poser les questions".

"Tout le monde politique, je veux dire l'administration, les services de renseignement, les journalistes n'ont pas posé assez de questions sur les armes de destruction massive. Cela semblait de la désinformation aux niveaux les plus élevés", a ajouté la journaliste."

 

"Paroles d'intermittents", un film-tract pour comprendre la profession


http://fr.news.yahoo.com/030917/202/3efn2.html

Extrait:
- ""Paroles d'intermittents", un film-documentaire sur les conditions de vie des intermittents, leurs interrogations et les conséquences du projet de réforme de leur régime d'assurance-chômage a été tourné cet été en Bretagne, pour sensibiliser élus et grand public sur une profession très hétérogène qui refuse d'être considérée comme privilégiée."

- "Interrogé sur son temps de travail, Laurent, auteur-réalisateur explique qu'il fait "plus de 60 heures par semaine", mais qu'il a réussi "tant bien que mal" à déclarer les 507 heures nécessaires pour rester inscrit au chômage. "Je travaille 360 jours par an, pour pouvoir déclarer 507 heures", ajoute un collègue, qui évoque son "boulot-passion", et les "projets qui demandent énormément de temps de préparation, non rémunérée".

"Très souvent, les répétitions ne sont pas payées, et seuls sont pris en compte les jours de représentation", ajoute Catherine, comédienne.

Les témoignages s'enchaînent, revenant sur un régime que tous reconnaissent imparfait mais nécessaire. "Il me laisse une certaine aisance mentale", explique Agathe, décoratrice. "On a un besoin de sécurité. Un système de ce style nous donne la sécurité qui va compenser le caractère aléatoire de nos métiers", ajoute Nathalie, réalisatrice, tandis qu'une costumière explique que le régime d'intermittent lui "assure une qualité de vie décente toute l'année".

"Ce système d'assurance chômage est le premier moyen de subvention de la culture", déplore Brigitte Chevet, réalisatrice de documentaires. "Vous savez, on n'est jamais fier de pointer au chômage, alors qu'on a travaillé tout le mois", ajoute-t-elle."

- ""On a un régime commun qui nous lie, mais pas les mêmes métiers. Plus d'une centaine de professions sont recensées" dans l'intermittence, ajoute-t-il. "Les gens ont en tête le mythe de l'intermittent privilégié, mais c'est surtout un métier caractérisé par la précarité", souligne Christian Huteau."

 

Donald Rumsfeld ne voit aucun lien entre Saddam Hussein et Al Qaïda

Alors lien entre l'Irak et le 11/09/2001 ou pas de lien ?

http://fr.news.yahoo.com/030917/5/3ef6n.html

WASHINGTON (AP) - Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a affirmé mardi qu'il n'avait aucune raison de penser que l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein ait pu jouer un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001.
S'exprimant lors d'une conférence de presse au Pentagone, il a été interrogé au sujet d'un sondage selon lequel 70% des Américains pensent que le "Raïs" était probablement impliqué dans les attaques de New York et Washington.
"Je n'ai vu aucune indication me permettant de pouvoir l'affirmer", a déclaré M. Rumsfeld. "Nous savons qu'il offrait 25.000 dollars (22 millions d'euros) par famille à quiconque irait tuer des hommes, des femmes et des enfants innocents. Nous avons également connaissance d'autres agissements de la sorte. Mais sur ce sujet précis, non, rien à ma connaissance", a-t-il ajouté.

L'administration Bush a plusieurs fois laissé entendre que le régime de Saddam Hussein entretenait des liens avec le réseau terroriste Al Qaïda, suspecté d'avoir commandité les attentats du 11 septembre 2001.

Le vice-président Dick Cheney a ainsi estimé dimanche que la stabilisation de l'Irak porterait un coup à "la base géographique des terroristes qui nous attaquent depuis plusieurs années, et plus particulièrement le 11 septembre". AP

 

Berlusconi absout le fascisme


http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui_tourHorizon.asp

Extrait:
- "“Berlusconi : polémique sur le fascisme”, titre La Stampa. Le Corriere della Sera demande au Cavaliere de "[se] replonger dans [ses] livres d’histoire”. La raison de ce nouveau tumulte autour du Premier ministre italien ? Lors d’un entretien accordé à deux journalistes britanniques, le président du Conseil italien a déclaré que Mussolini “n’a[vait] jamais tué personne. Il envoyait les gens en vacances aux confins du pays”, raconte le Corriere della Sera.

Publiés jeudi 11 août dans le quotidien italien La Voce di Rimini, les propos de Berlusconi ont provoqué l’indignation. Dans cette interview, le chef du gouvernement italien cherchait à justifier son soutien à l’intervention militaire en Irak. Il n’a pas “supporté” qu’un des journalistes fasse un parallèle entre la dictature de Saddam Hussein et celle de Mussolini. Devant l’ampleur qu’a prise la polémique en Italie, Berlusconi a cherché maladroitement à se justifier : “J’ai réagi en patriote, en vrai Italien, au sujet d’une comparaison entre Mussolini et Saddam Hussein que je n’ai pas acceptée.” Le Cavaliere n’a pas non plus manqué, ajoute le quotidien Corriere della Sera, d’attaquer la gauche, gauche qui “devrait avoir honte des horreurs du communisme”. Là encore, l'homme qui préside l'Union européenne pour ce second semestre 2003 manque de culture historique : le Parti communiste italien est l'un des rares PC en Europe à avoir conservé une indépendance vis-à-vis des thèses et des pratiques soviétiques."

- "Pour La Stampa, Berlusconi a commis là une “énormité impardonnable” : “Quoiqu’il s’en défende, Berlusconi est un homme politique. Et, en tant que chef du gouvernement italien, il donne un poids politique à toutes ses déclarations.” Sans compter que ses affirmations pro-Mussolini ont porté un coup aux efforts développés par son allié le vice-président du Conseil, Gianfranco Fini. “Depuis des années, poursuit La Stampa, Fini cherche à faire oublier sa vieille identité fasciste. Il a changé le nom de son parti, il a rendu hommage à la contribution essentielle de l’antifascisme à la reconstruction de la démocratie en Italie et a même présenté ses excuses pour les ‘horreurs de l’antisémitisme’." Un travail réduit à néant par une boutade de très mauvais goût et de pur jus berlusconien."

 

Suède: Le “non” sans ambiguïté des Suédois à l’euro


http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui_etranger.asp

Extrairts:
- "Les Suédois ne voient pas pourquoi ils entreraient dans une union monétaire dont trois membres ne respectent pas le pacte de stabilité qu’ils ont eux-mêmes voulu. Le référendum a aussi révélé une méfiance générale de la population envers ses élus et envers les fonctionnaires de Bruxelles et de Francfort."

- "L’ampleur du “non” (56,1 %), face au “oui” (41,8 %), et 2,1 % de votes blancs au référendum suédois de dimanche ont surpris tout le monde : un écart de 14 points, le double de ce que l’on attendait ! Et c’est un important revers pour le Premier ministre Göran Persson, qui avait misé à fond sur le “oui” : “Une défaite sérieuse pour l’élite au pouvoir”, titre d’ailleurs Dagens Nyheter. Le quotidien libéral de Stockholm argumente : “Göran Persson et les leaders du 'oui' ont perdu de leur prestige puisqu’eux qui disposent de 80 % des mandats au Riksdag [Le Parlement suédois] n’ont pas une majorité du peuple suédois derrière eux dans ce qu’ils avaient eux-mêmes qualifié de 'la plus grande décision de notre époque'."

- "[...]la victoire du ‘non’ doit être interprétée comme un ‘non’ à plus de relations entre la Suède et l’Union européenne. Les tenants du ‘oui’ n’ont pas réussi à renverser le courant de scepticisme qui existe depuis que le pays est entré dans l’Union en 1995. Les sondages auprès des électeurs montrent aussi, parmi ceux qui ont voté ‘non’, une profonde méfiance envers les élus. Une méfiance liée à l’inquiétude sur les conséquences sur la politique monétaire nationale qu’aurait un abandon de l’arme des taux d’intérêt au profit de la Banque centrale européenne. Cette méfiance a réuni des électeurs de tous les partis politiques.”"

- "L’assassinat, quatre jours avant le scrutin, de la ministre social-démocrate des Affaires étrangères, Anna Lindh qui, après avoir été eurosceptique dans sa jeunesse, s’était ensuite enthousiasmée pour la construction européenne et avait su, par sa force de caractère, sa compétence et son charme convaincre un grand nombre de Suédois, même au-delà de son parti, n’a finalement pas eu d’impact sur les électeurs. En revanche, elle en a eu sur la participation électorale, qui, avec 81 %, est plus forte que prévue."

- "“Jusque-là, il peut se produire beaucoup de choses. L’euro peut exploser si de plus en plus de pays ne respectent pas le Pacte de stabilité. A ce moment-là, toute l’Union peut voler en éclat. Mais ne soyons pas trop pessimistes. Les années qui viennent vont montrer si le vote d’hier était une décision raisonnable ou si tout ce traumatisme n’était qu’une tentative d’arrêter le fleuve Amazone de la globalisation avec la petite cuillère d’un référendum.”"

 

Algérie: Le Peuple est derrière Bouteflika


http://www.courrierinternational.com/Dessin/2003/09/16.asp



16-09-2003 ALGÉRIE : QUI OUTRAGE QUI ?

Ce dessin – et treize autres, ayant tous trait au président algérien Bouteflika – vaut une nouvelle fois des ennuis judiciaires au caricaturiste Ali Dilem. Le dessinateur du quotidien Liberté a, le 8 septembre dernier, été interpellé d’autorité et conduit au commissariat d’Alger, avec le directeur du quotidien Le Matin, mis en cause pour plusieurs éditoriaux critiques vis-à-vis du président. Tous deux avaient auparavant reçu trois convocations de la police auxquelles ils avaient refusé de répondre, arguant, en accord avec l’ensemble des responsables des journaux indépendants algériens, que les délits de presse ne relèvent pas de la police judiciaire mais de la justice.
Ali Dilem et Mohamed Benchicou ont été interrogés pendant huit heures au commissariat central d’Alger et ont finalement été convoqués chez le juge le lendemain. Ils y ont été inculpés d’outrage au chef de l’Etat. L’article du Code pénal invoqué, adopté en mai 2001 et appelé aussi “amendement Dilem”, prévoit de deux à douze mois de prison et de lourdes amendes contre “toute atteinte au président de la République pour des termes contenant l’injure, l’insulte ou la diffamation”. Des sanctions identiques sont prévues si les mêmes délits concernent le Parlement ou l’armée. En mai dernier, Dilem avait déjà été condamné pour un dessin à six mois de prison avec sursis et 20 000 dinars (240 euros) d’amende à la suite d’une plainte du ministère de la Défense. Deux autres plaintes du ministère de la Défense ont également été déposées contre lui.
Face à ce qu’elle qualifie de “harcèlement policier et judiciaire” – le directeur du Soir d’Algérie vient également de recevoir plusieurs convocations de la police pour des articles parus dans ses colonnes –, la presse indépendante algérienne a décidé une série d’actions, dont une journée sans presse le 22 septembre prochain.


Dessin de Dilem (Algérie)
paru dans Liberté (Alger).

mardi, septembre 16, 2003
 

Fichage des passagers aériens : l'ultimatum de Washington prend fin aujourd'hui

Question fichage, les américains se fichent bien de notre tête.

http://www.transfert.net/a9271

Extraits:
- "Les compagnies aériennes européennes sont prises entre deux feux. D'un côté, les autorités américaines les menacent de lourdes sanctions faute de leur donner accès, à compter de ce 12 septembre, aux fichiers personnels de leurs passagers. De l'autre, la Commission européenne estime que l'ultimatum américain va à l'encontre de la directive européenne sur la protection des données personnelles.

Air France, Lufthansa, British Airways et les autres compagnies européennes sont obligées de violer la réglementation de Bruxelles pour satisfaire Washington, quitte à subir des attaques en justice de la part de leurs propres clients.

A partir d'aujourd'hui, les compagnies aériennes qui ne fourniraient pas aux autorités américaines un accès à leurs fichiers passagers (PNR, pour "Passenger Name Records") dans les 15 minutes suivant le décollage de leurs avions pourraient subir une amende de 6 000 $ par passager et se voir interdire l'atterrissage aux États-Unis. La plupart des grandes compagnies européennes se sont déjà pliées aux doléances américaines. Mais certaines n'y sont pas encore parvenues, pour des raisons techniques (c'est le cas de SAS, la compagnie scandinave) ou juridiques (Alitalia), rapporte le quotidien britannique The Observer.

Le PNR comprend jusqu'à 39 données personnelles, dont les noms, numéros de téléphones et de carte bancaire (avec sa date d'expiration), adresses (e-mail et physique, plus celles des proches ou de l'employeur), dates et lieux de naissance, préférences alimentaires (kasher, hallal...), éventuels problèmes médicaux, itinéraires, historique de leurs voyages antérieurs ainsi que toute autre donnée d'intérêt général (comportements suspects, apparence physique etc.) "

- "Pas de droit d'accès
Un responsable de la protection des données personnelles sera nommé au sein du Department of Homeland Security américain. Ce qui ne donnera pas pour autant aux Européens le droit d'accès et de rectification de leurs données personnelles stockées aux Etats-Unis. Un droit prévu par Bruxelles. De plus, les autorités américaines se refusent à limiter l'utilisation qui sera faite de ces données aux seules fins de la lutte contre le terrorisme, et prévoient de l'étendre à la lutte contre d'autres formes de criminalité.

Bolkestein devrait rencontrer à ce sujet, le 22 septembre prochain, Asa Hutchinson, sous-secrétaire d'Etat américain à la sécurité des transports et des frontières. Le commissaire européen espère pouvoir trouver un compromis sur l'ensemble des questions en suspens d'ici à la fin de l'année.

D'ici là, et comme le précise le site d'Air France, les passagers se rendant aux États-Unis qui voudraient faire appliquer "le droit d'opposition dont ils disposent en vertu de l'article 26 de la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique aux fichiers et aux libertés, conduirait (Air France) à annuler leur voyage ou certaines des prestations demandées"."

 

Santé et travail: 2 mg de cadmium par litre de sang soit trois fois la limite sanitaire, pour un employé d'une usine charentaise de piles appartenant à Alcatel


http://www.transfert.net/a9270

L'usine de fabrication de batteries électriques Saft, située à Nersac (Charente), a demandé en juin dernier à 150 de ses salariés en contact avec des produits toxiques de passer un bilan de santé. Les résultats sont plutôt inquiétants, puisque sur 30 personnes examinées jusqu'à présent, la moitié présente un taux de cadmium dans le sang supérieur à la limite sanitaire de 0,65 mg de cadmium par litre de sang, a révélé jeudi la Charente Libre. Un ouvrier a même atteint 2 mg par litre de sang, soit plus du triple de ce seuil d'alerte. L'autre moitié des ouvriers testés "frôle" la limite, souligne le quotidien régional.

Le cadmium est un métal lourd utilisé pour fabriquer les piles et les batteries. Il peut être responsable de graves problèmes rénaux, d'une décalcification osseuse et de cancers. Le cadmium est "toxique par inhalation et ingestion" et comporte des "risques possibles d'effets irréversibles" pour la santé, selon la Commission européenne, qui cherche à en interdire l'utilisation.

Cette crise sanitaire tombe mal pour Alcatel, propriétaire de Saft, puisque le groupe français est en train de finaliser la cession de cette entreprise fort rentable, qui réalise 3 % de son chiffre d'affaires avec la Défense nationale. Plusieurs repreneurs s'intéressent à Saft, dont le groupe Bolloré et le Carlyle Group, un fonds d'investissement américain proche de la famille Bush. Alcatel espère retirer 700 millions d'euros de la vente du fabricant de batteries.

Les représentants syndicaux de l'usine de Nersac (650 salariés) n'ont pas annoncé leur intention de porter plainte. L'un d'eux rappelle que l'usine est "leur gagne-pain"...

 

OMC: Pas d'accord entre riches et pauvres

Mon analyse: le libéralisme imposé aux pays en voie de développement qui doivent libéraliser fortement et notamment le peu de services publics leur déplait depuis qu'ils ont prit conscience que les pays développés n'appliquent pas les mêmes règles et protègent les secteurs menacés par les pays en voie de développement. Leur demande: jouer avec les mêmes règles pour tous mais ceci ne sera probablement pas acceptable pour les pays développés.

En effet, je pense que le libéralisme ne peut fonctionner sans des protections sociales minimales et comparable à celles des pays industrialisés pour tous les acteurs économiques qui échangent dans une zone libéralisée car les pays développés ne pourront remettre en cause (sans créer de profondes ruptures dans les sociétés) ces protections sociales (droit des salariés, santé, retraites...) de manière à atteindre les coûts des pays en voie de développement qui ne possèdent pas ces protections sociales. Les subventions américaines et européennes sont là pour compenser un dumping social qui fait que les pays avec le moins de protections sociales sont très attractifs pour les investisseurs car le coût du travail y est très faible d'où de nombreuses délocalisations et un système qui limite les éventuelles mises en place de telles protections sociales qui du coup limiterait l'attractivité financière de ces pays.

Imposer ce socle de protections sociales minimum ne peut se faire que par un organisme international tel que l'ONU.

D'ailleurs ce problème de destabilisation des protections sociales a lieu aussi au sein même de la communauté européenne qui a un unique but d'efficacité économique en oubliant la sécurité et le bien être des citoyens.


http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui.asp

La conférence de l'Organisation mondiale du commerce à Cancún s'est soldée par un échec patent des négociations. Les divergences entre pays riches industrialisés et pays en développement sont demeurées inconciliables, notamment en matière d'agriculture et d'investissements.

L'émergence de règles du commerce mondial plus équilibré en faveur des pays en développement, tel que cela avait été envisagé lors de la précédente réunion de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Doha, au Qatar, voilà deux ans, a échoué brutalement lors de la conférence interministérielle de Cancún, au Mexique, qui s'est achevée dimanche 14 septembre. "Quatre-vingt-dix des pays les plus pauvres ont claqué la porte des négociations en protestation contre les demandes d'une libéralisation massive du commerce par l'Union européenne et des Etats-Unis", note le quotidien londonien The Independent.

The New York Times rapporte que "la cause immédiate de la rupture concerne les nouvelles règles commerciales pour les investissements et les marchés publics, avancées par les Européens mais rejetées par les pays pauvres. Mais l'agriculture reste la question centrale. Les pays en développement se sont manifestés comme une force efficace, remettant en cause la suprématie habituelle des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE) dans les négociations commerciales." Et The Washington Post de titrer : "Le fossé entre riches et pauvres provoque l'échec des négociations sur le commerce." Les attentes des pays en développement concernant la limitation des subventions agricoles dans les pays riches et la baisse des barrières douanières n'ont pas été satisfaites.

"L'ombre de Seattle plane sur Cancún", observe pour sa part Le Soir de Bruxelles en référence à la déroute, en 1999, de la conférence de l'organisation intergouvernementale, qui "avait éprouvé beaucoup de mal à se relever du champ de bataille". "Ces cinq derniers jours, c'est pourtant l'habituel spectacle des égoïsmes, des nantis surtout, mais pas seulement, qui s'est donné à voir dans la moiteur de Cancún. Chacun s'est battu bec et ongles, jusqu'au clash, pour défendre son pré carré et ses intérêts", commente le quotidien belge. Les négociations ont été dominées par "la bataille entre les puissants négociateurs traditionnels, comme l'UE et les Etats-Unis, et un nouveau groupe de pays en développement militants, haussant le ton pour la première fois. Menés par le Brésil, l'Inde et la Chine, ils comptent sur cette rupture pour se placer en meilleure posture lors de la reprise éventuelle des négociations", estime le quotidien britannique The Guardian.

L'affirmation des revendications des pays en développement représente un tournant majeur dans l'organisation du commerce mondial. Pour Le Soir, "les pays du sud, selon d'efficaces alliances à géométrie variable, ont spectaculairement démontré dans la station balnéaire mexicaine qu'ils étaient déterminés à obtenir gain de cause. Sur une ouverture plus franche des marchés du Nord. Sur un traitement spécial qui pourrait favoriser leur développement. Et, surtout, sur l'ennemi numéro un désigné de toutes parts : les formidables subventions versées par les pays riches pour sponsoriser les exportations de leur agrobusiness, déversées sur les marchés mondiaux à prix cassés."

La fracture entre pays riches et pays en voie de développement est donc loin de se résorber alors que le cycle de négociations entamé à Doha arrive à échéance le 31 décembre 2004. A Cancún, l'OMC, créée il y a neuf ans pour harmoniser les règles et les pratiques commerciales, "a démontré l'existence d'"une fracture philosophique majeure entre pays riches et pauvres concernant les effets de la libéralisation des échanges mondiaux ces dernières décennies", observe The Washington Post.
PhR

© Courrier international

 

Israël et la politique du pire

Loin de vouloir imputer tous les torts à Israël, je pense qu'il est indéniable que la politique actuelle est totalement vouée à l'échec.

http://www.courrierinternational.com/Dessin/2003/09/15.asp


15-09-2003 ISRAËL ET LA POLITIQUE DU PIRE

“Le cabinet [israélien] a décidé en principe de se débarrasser d’Arafat, qui représente un obstacle à la paix. Son expulsion est une option et sa liquidation en est une autre.” C’est ce qu’a déclaré hier Ehud Colmert, ministre du Commerce et de l’Industrie israélien, réputé proche d’Ariel Sharon. Plusieurs autres dirigeants israéliens se sont prononcés dans le sens de l’assassinat d’Arafat. Un pas supplémentaire, donc, par rapport à la décision prise jeudi dernier par le cabinet de sécurité israélien d’expulser le chef de l’Autorité palestinienne, élu par les Palestiniens. La décision israélienne aura au moins entraîné une vague de mobilisation, chez les Palestiniens et dans nombre d’Etats démocratiques, en faveur de Yasser Arafat.


Dessin de Michel Kichka (Israël)
diffusé sur la chaîne de télévision Télad.

vendredi, septembre 12, 2003
 

Fin de deuil aux Etats-Unis

http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui_etranger.asp

La panique que les Américains ont ressentie au lendemain de l’attaque contre le World Trade Center a disparu, transformée en inquiétude tenace. Cette année, les commémorations du 11 septembre 2001 reflétaient une envie nouvelle d’aller de l’avant.

"Pour la vaste majorité des Américains, le 11 septembre 2003 sera un jour plus normal qu’ils n’auraient pu l’imaginer il y a seulement un an", affirme USA Today, le grand quotidien populaire des Etats-Unis. Alors qu’en 2002 le pays entier s’était arrêté, cette année la commémoration des attaques suicides contre le World Trade Center prennent moins de place dans les plannings des hommes politiques, les grilles horaires des télévisions et, à en croire les journalistes, dans le cœur des Américains.

"Profil bas le 9/11/03", titre le New York Times, remarquant que le président est resté "à Washington pendant une journée de commémorations discrètes. Le contraste ne saurait être plus grand avec le premier anniversaire". L'an passé, le président Bush s'était précipité d'un site à l'autre : au Pentagone, à Ground Zero et dans le champs de la Pennsylvanie où un boeing détourné s'était écrasé. Les caméras de télévision l’avait rarement laissé s'éloigner du centre de l'image. Les médias ont également commémoré l'événement avec des moyens plus restreints que l'an passé, citant avant tout "des raisons d'ordre émotif : ils ont l'impression que les Américains n'ont pas envie de consacrer autant de temps qu'en 2002 à penser à ces attaques", explique encore le quotidien.

Se taire et passer à autre chose

Dans les jours précédant le 11 septembre, les journaux ont donné une large place aux témoignages personnels. Les proches de victimes, les survivants, les voisins, des quidams expliquaient comment ils s’en sortaient, retrouvaient une vie normale, tombaient amoureux à nouveau. Des psychologues sollicités par la presse expliquaient : "Le pays suit le chemin normal vers la guérison : le choc et la paralysie laissent place à des stratégies d'adaptation, et la douleur est atténuée par la routine de la vie quotidienne et le passage du temps."

A New York, où les "familles du 11 septembre", élevées par le drame à un statut quasi héroïque, font pression pour faire du centre-ville dévasté un mémorial sur une aire ouverte, nombreux sont ceux qui n'en peuvent plus d'entendre parler "du psychodrame du 9/11". Les hauts cris contre la réhabilitation du site agacent un chroniqueur de Newsday qui se lamente: "Je voudrais simplement chasser tout ce psychodrame de mon esprit. J’en ai marre des disputes sur l'aspect final de l’endroit. J’en ai marre de tout le jargon thérapeutique. Bien sûr, j'ai le luxe de n'avoir perdu personne ce jour-là ; mais on entend souvent les gens se demander : ne pourrait-on simplement pas se taire et passer à autre chose ?"

George Bush, ce menteur

De nombreux journaux évoquent une "nouvelle normalité", où le quotidien a repris ses droits, mais où les nerfs sont aussi plus à vif. "La vie aux Etats-Unis est revenue à la normale, mais sous la surface, de manière plus subtile, la conscience douloureuse du 11 septembre est toujours inscrite dans la psyché de la nation", écrit The Los Angeles Times. "Les sondages démontrent que 58% des Américains s'attendent toujours à une autre attaque. Plusieurs craignent pour leur propre sécurité." Andrew Kohut, directeur du Centre Pew pour le public et pour la presse, un organisme indépendant et réputé d'analyse de l'opinion, explique au journal que "la crainte du terrorisme fait maintenant partie de la vie des Américains. Les gens sont inquiets, et cette peur ne les quitte plus. Il s’agit d’un élément important de l’opinion publique maintenant. C’est une peur silencieuse, différente de celle exprimée il y a deux ans."

Une peur qui s'exprime à travers un sondage récent, qui montre que près de sept Américains sur dix croient à un lien entre Al Qaida et Saddam Hussein. Ce qui n'empêche pas la presse de gauche, profitant de l’anniversaire de l’attaque terroriste, de dénoncer à nouveau "les mensonges du gouvernement républicain". "George W. Bush affirme qu’il fait tout ce qu’il peut pour la sécurité du pays. Ce n’est pas vrai !", s’indigne The Nation. "Deux ans après que notre vulnérabilité a été exposée aux yeux de monde, des secteurs essentiels de la sécurité – les ports, les usines chimiques, la défense contre les armes biologiques… - souffrent de budgets insuffisants ou sont ignorés. Le président n’aura peut-être pas à rendre compte de ses erreurs, mais des milliers d’Américains pourraient finir par les payer."

Pour les démocrates, la fin du deuil du 11 septembre 2001 représente une occasion longuement espérée. Les adversaires de George W. Bush "assurent que le 11 septembre perd de la force en tant que symbole politique et que l'année prochaine, son évocation ne fera plus se serrer autant de gorges et ne provoquera pas autant de levées de drapeau", rapporte le Washington Post. Le président sera alors privé d'une arme rhétorique qu'il a invoqué à propos de sujets aussi divers que "les baisses d'impôt, le chômage, le déficit, la sécurité des aéroports, l'Afghanistan et la lente, coûteuse et mortelle occupation de l'Irak".

Marianne Niosi

© Courrier international

 

Ministre tuée pour un euro




http://www.courrierinternational.com/Dessin/2003/09/12.asp

SUÈDE : APRÈS LA MORT D’ANNA LINDH

Des milliers de Suédois descendront aujourd’hui dans les rues pour rendre hommage à Anna Lindh, leur ministre des Affaires étrangères, morte hier à la suite des blessures que lui a infligées un inconnu dans un grand magasin de la capitale.
Les raisons de cet acte tout comme l’identité de l’agresseur restent inconnues à ce jour. Le quotidien Aftonbladet affirme néanmoins, sur la foi d’une source policière anonyme, que le suspect numéro un serait un déséquilibré, drogué, de 32 ans. Mais l’engagement de la ministre en faveur du oui à l’euro – sur lequel les Suédois doivent se prononcer par référendum dimanche – semble être un mobile pour la plupart des observateurs. Un sondage publié après la mort d’Anna Lindh donne pour la première fois le oui et le non à égalité dans les intentions de vote, alors que ce dernier l’emportait auparavant. La campagne a été suspendue, mais le référendum est maintenu.


Dessin de Herrmann (Suisse)
paru dans La Tribune de Genève.

mercredi, septembre 10, 2003
 

OMC: Mettre fin à l'hypocrisie

http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui.asp

Durant cinq jours, à Cancún, au Mexique, les 146 pays membres de l'Organisation mondiale du commerce vont négocier les prochaines étapes de la "mondialisation". Pour nombre de journaux, le bilan actuel de l'OMC est catastrophique et sa survie passe par un commerce plus équitable.

"Nous faisons de notre mieux pour aider les pauvres dans le monde. Peut-être les budgets qui leurs sont consacrés ne sont pas aussi importants qu'il le faudrait, mais nous faisons ce que nous pouvons. FAUX. A travers un système complexe de taxes et de quotas, nous prenons beaucoup plus aux pauvres que ce que nous leur donnons. Pour chaque dollar d'aide, nous récupérons deux dollars grâce à un commerce inéquitable. Un commerce inéquitable qui coûte 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres. Aujourd'hui, des ministres de partout dans le monde entament un sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui va durer cinq jours, à Cancún, au Mexique. Il existe de terribles inégalités qu'il faut résoudre si on veut vraiment que les 2,7 milliards de personnes qui subsistent sur notre planète avec moins de deux dollars par jour puissent enfin vivre dignement." Ce long plaidoyer sert aujourd'hui, mercredi 10 septembre, de titre au quotidien britannique The Independent. Une longueur inhabituelle à la mesure de l'enjeu du sommet de Cancún.

Car l'américain International Herald Tribune peut bien écrire que "personne n'attend grand-chose de cette réunion, si ce n'est à la limite un nouvel agenda des sommets à venir". The Independent reprécise le contexte : "Si les négociations multilatérales de l'OMC sont un échec, alors la voie sera libre pour des accords bilatéraux, de pays à pays. Un système encore plus inégal, et donc encore plus lourd de conséquences pour les pays pauvres, que les Etats-Unis ont déjà commencé à mettre en place."

Le quotidien mexicain El Financiero met lui aussi en garde : "Le sommet de Cancún n'augure peut-être aucune avancée réelle et certains craignent même une régression, mais Supachai Panitchpakdi, le directeur général de l'OMC, a raison de rappeler que la planète ne peut pas se permettre le luxe d'un échec ! Cela entraînerait des coûts énormes, surtout pour les pays en développement."

Poursuivre le dialogue avec les ONG

Pour La Libre Belgique, "l'institution du commerce mondial se trouve à la croisée des chemins. Demain, elle pourrait devenir LA référence du nécessaire encadrement multilatéral du commerce mondial, fédérant les partisans d'une économie de marché socialement et écologiquement corrigée. Si ce n'est le cas, elle risque de s'enfoncer dans ses propres contradictions, suscitant une colère croissante des mouvements altermondialistes et de la société civile."

Et, pour ce faire, la réunion de Cancún devra surmonter au moins trois écueils, affirme un éditorialiste du quotidien belge. "L'agriculture sera la principale pomme de discorde. Ce secteur est vital pour les pays du Sud, qui attendent des pays industrialisés un geste concret prouvant leur prétendue bonne volonté." En effet, révèle Asia Times, de Banghok, "la Banque mondiale estime à un milliard de dollars par jour les subventions que les pays riches accordent à leurs agricultures". Et les mêmes prétendent défendre le libre-échange ! The Independent enfonce le clou : "Derrière la complexité technique du commerce mondiale se cache une immoralité totale. L'Ouest prêche pour l'ouverture des marchés et, sous la menace de représailles – comme, par exemple, couper les aides – force les pays pauvres à obtempérer. Et, dans le même temps, il augmente les taxes sur les produits que les pays pauvres lui vendent."

Autre écueil, reprend La Libre, "l'OMC doit engranger à Cancún des avancées substantielles en vue d'une libéralisation accrue du commerce mondial, en évitant toutefois le piège d'une dérégulation du secteur non marchand. Si le commerce est indispensable à la production de richesses, il ne peut devenir le fossoyeur de services publics comme la culture, l'éducation ou la santé."

Enfin, conclut le journal belge, "les négociateurs de l'OMC doivent poursuivre un dialogue constructif avec les organisations non gouvernementales (ONG) et la société civile. Diabolisée à Seattle, l'OMC a réussi à reconquérir un zeste de crédibilité en se tournant vers les pays en voie de développement. Cette voie doit être poursuivie et approfondie. 'L'ONU du commerce' ne réussira son pari qu'en associant de façon équitable toutes les parties prenantes d'un grand marché mondial à dimension humaine."

EG
© Courrierinternational.com

 

Je ne sais rien mais je dis tout!


JESSICA LYNCH : UN LIVRE POUR CULTIVER LE MYTHE

L’autobiographie de la soldate américaine Jessica Lynch – dont le “sauvetage héroïque”, lors de la guerre en Irak, avait tenu en haleine une partie de la planète – sortira en novembre chez l’éditeur new-yorkais Knopf. Intitulée “Je suis un soldat aussi : l’histoire de Jessica Lynch”, cette autobiographie autorisée aurait donné lieu au versement de 1 million de dollars d’à-valoir.
La jeune femme, capturée le 23 mars en Irak, après un accident de la route de plusieurs véhicules de son unité, avait été sauvée, selon la version officielle, par les forces spéciales américaines bravant tous les dangers. Après enquête (dont celle, minutieuse, du Guardian, publiée dans CI n° 656, du 28 mai 2003), il semble que sa libération n’ait pas été aussi héroïque et que la jeune femme de 20 ans n’encourait pas tous les dangers ou sévices initialement rapportés. En outre, Miss Lynch souffre d’amnésie et ne se rappelle rien concernant cet épisode


Dessin de Bado (Canada)
paru dans Le Droit (Ottawa)

mardi, septembre 09, 2003
 

«Ils en ont profité pour s'en aller»

http://www.liberation.fr/page.php?Article=135635

Extrait:
-"Olivia a sonné, frappé à leur porte. Elle a insisté. Personne n'a ouvert. Il était 10 heures, ce mardi. Monsieur et madame Arnault auraient dû être présents. La jeune fille, qui revenait de week-end, venait prendre la liste des cour ses à faire dans le quartier. Olivia a téléphoné. Personne n'a répondu. Elle ne s'est pas encore trop inquiétée. Madame Arnault est si sourde. Monsieur Arnault était peut-être sorti. Le boucher l'avait vu, lui, deux jours plus tôt. Il avait acheté deux steaks. S'il avait pris les steaks, a pensé Olivia, c'est qu'ils ne s'étaient pas éloignés de Paris. Alors, pourquoi ne répondaient-ils pas ?

Il était midi lorsque les pompiers sont entrés dans l'appartement par la fenêtre restée ouverte, au 7e étage, avenue Parmentier, à Paris XIe. Jean et Annette Arnault étaient morts. Assis sur le canapé du salon, l'un auprès de l'autre. Les secours en étaient à leur dixième intervention depuis le début de la matinée. Que des personnes âgées. Toutes mortes. Cette nuit du 12 août, et la nuit du 11, ont été les plus chaudes de l'histoire de la station météorologique de Paris-Montsouris. Jean et Annette Arnault étaient peut-être morts dans la nuit de dimanche. Le courrier de lundi était toujours dans la boîte. En tout cas, ce devait être la nuit. La lumière du salon était allumée."

- "Elle qui leur avait présenté Sonia, puis Olivia. «Notre solidarité se heurtait à leur réserve, ils vivaient l'un pour l'autre», dit Jacqueline avec gentillesse. Comme Sonia et Olivia, elle aussi était absente de Paris ce week-end de canicule : «On a l'impression qu'ils en ont profité pour s'en aller.»"

- "Personne n'a dit à Sonia comment sont morts les vieux amoureux. «Je suis sûre que monsieur Arnault est mort le premier, pense-t-elle, et qu'elle est morte après. Parce que si elle était morte la première, lui, il était capable d'appeler les secours. Elle, elle était fragile, douce.» Une vendeuse de la rue Oberkampf : «Peut-être l'a-t-il vue morte, et il en est mort de chagrin ?» Le boucher ne prononce pas le mot : «Je pense qu'ils se sont assis sur le canapé, qu'ils se sont endormis, et qu'ils se sont fait surprendre.» La pâtissière interroge : «Est-ce que l'un est mort, et le coeur de l'autre a lâché ? Par désespoir, par émotion ?» Après l'autopsie qui a conclu à une «mort naturelle», Annette et Jean Arnault ont été enterrés avec leurs secrets au cimetière de Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, après une messe dite le 26 août à Montlhéry, dans l'Essonne. Il avait une soeur et trois neveux. Elle, originaire du Nord, plus aucune famille."

 

Berlusconi fascine les conservateurs britanniques, "The Spectator", Londres

http://www.courrierinternational.com/actual/hebdo.asp

On imagine aisément les violons, le soleil se couche sur la Méditerranée, un homme chauve approche la main d’un olivier centenaire, avant de confier à son hôte britannique : “Regardez la force de cet arbre !” L’envoyé spécial du “Spectator”, subjugué, murmure en réponse : “Extraordinaire”. Il n’y a pas de doute, le journaliste de l’hebdomadaire conservateur anglais, apparemment un grand romantique, est tombé sous le charme de Silvio Berlusconi, le multimillionaire et chef du gouvernement italien... “The Spectator” prend ainsi le contre-pied total de”The Economist”, son grand concurrent libéral qui ne cesse d’attaquer Silvio Berlusconi. Le magazine annonce son interview fleuve en titrant “Forza Berlusconi” et cite sans vergogne les grandes sentences du Cavaliere : “Le juges [qui le poursuivent] sont anthropologiquement différents du reste de l’humanité. La presse transalpine est scandalisée. Mais pour l’hebdomadaire britannique, quand on fait le bilan du pour et du contre, “cet homme est une force du bien en Italie, en Europe et dans le monde”. Edifiant.

 

Les seules bonnes bombes sont celles de l’Ouest

http://www.courrierinternational.com/actual/hebdo.asp

Extraits:
- "Les armes de destruction massive sont devenues un terme fourre-tout suscitant la peur. Pourtant, les bombes conventionnelles ne tuent pas moins. Mais elles ont le mérite d’être acceptées par la communauté internationale, remarque le New Statesman.

- "Les armes biologiques et chimiques tuent d’une manière différente que les armes conventionnelles mais ne sont pas pour autant plus dangereuses, poursuit le New Statesman. “Elles sont critiquées car elles sont invisibles, tuent de manière aveugle et provoquent une mort lente. Des caractéristiques pourtant partagées avec plusieurs armes conventionnelles.” Les bombes à fragmentation, entre autres, sont à l’origine de beaucoup de souffrances et sont responsables de la mort de nombreux enfants.

L’exemple du Moyen-Orient est à cet égard éloquent. D’ailleurs, dans cette région, les armes biologiques et chimiques sont considérées comme le seul moyen de contrebalancer la puissance militaire et l’arsenal nucléaire d’Israël. “Les bombes à fragmentation ne sont pas classées parmi les armes de destruction massive tout simplement parce qu’elles sont utilisées par les armées occidentales. De même, les machettes ne sont pas considérées comme une arme de destruction massive alors qu’elles ont tué 800 000 Rwandais en 1994”, relève l’hebdomadaire."

On ne sait pas si Saddam Hussein avait réellement la capacité de déployer des armes chimiques en 45 minutes, en revanche les Etats-Unis peuvent déployer des armes nucléaires en 45 secondes, et, pour le moment, personne n’appelle à la guerre contre l’Amérique”, ironise le New Statesman.

- "Il ne s’agit pas de classifier les armes et d’en prohiber certaines, mais de légiférer sur leur usage. Les civils venant en tête des cibles à interdire. Mais, tant que l’armement est légal, les pays pauvres devraient avoir le droit de défendre leur territoire en fonction de leurs moyens financiers et de la manière la plus efficace"

- "l’interdiction des armes biologiques et chimiques ne sécurise en rien le monde. Elle signifie seulement que les dépenses militaires sont allouées à la production d’armes conventionnelles"

- "Il n’y a pas de mauvaises armes mais de mauvais dirigeants. Le seul moyen de protéger les civils reste le respect de la vie humaine."

 

Il faut savoir parler aux eurocrates

http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui_tourHorizon.asp

Extraits:
- "Le pacte de stabilité est une bonne chose, mais la croissance économique est un bien encore plus important – surtout lorsqu'elle fait défaut. Lors de leur rencontre à Dresde, la semaine dernière, Jacques Chirac et Gerhard Schröder ont envoyé ce message à peine codé à Bruxelles. Mauvais élèves et presque fiers de l'être, "Berlin et Paris vont crever le plafond des 3 % de déficit budgétaire en 2003, et certainement aussi l'année prochaine", traduit Der Spiegel.

Cependant, l'axe franco-allemand des cancres est moins solide qu'il n'y paraît, affirme le magazine. "Les Français ne se doutent pas à quel point l'harmonie affichée entre Paris et Berlin est trompeuse. Car, en réalité, Schröder est en train de changer de politique. Il a abandonné l'idée de suspendre ou d'amender le pacte de stabilité comme le réclame la France. Au contraire, il cherche un arrangement avec la Commission européenne.""

- "Car, vu de Bruxelles, l'Allemagne a au moins le mérite de faire pénitence, contrairement à la France de Jean-Pierre Raffarin, cette pécheresse endurcie qui ne fait même plus semblant de vouloir honorer ses engagements.

En fait, "si elle veut sauver le pacte de stabilité, il est dans l'intérêt de la Commission de briser l'alliance des deux plus grandes économies de la zone euro", analyse Der Spiegel. Elle n'accordera donc les circonstances atténuantes aux Allemands qu'à condition que ces derniers laissent tomber leurs amis français. Et Berlin (qui était, rappelons-le, l'inspirateur du pacte de stabilité) semble désormais prêt à jouer le jeu, "tandis que la France a des chances d'être le premier pays condamné par Bruxelles à verser des pénalités"."

 

Finalement, l'ONU


Hier : ONU, jamais.
Aujourd’hui : Jamais sans l’ONU.
http://www.courrierinternational.com/Dessin/2003/09/09.asp

Après quelques mois d’après-guerre chaotiques et ensanglantés, les Etats-Unis ont reconnu avoir besoin de l’aide de l’ONU pour reconstruire l’Irak.

Dessin de Martyn Turner (Irlande)
paru dans The Irish Times (Dublin)

lundi, septembre 08, 2003
 

OMC: De l'inutilité d'appartenir à l'OMC

Et ben...

http://www.liberation.fr/page.php?Article=134979

Extraits:
- "Les opposants à la libéralisation des échanges qui entendent faire le siège de l'OMC à Cancun, la semaine prochaine, perdent franchement leur temps. Les libre-échangistes qui rédigent des odes à la gloire de l'Organisation mondiale du commerce s'enflamment un peu trop vite. A en croire l'économiste Andrew Rose, les uns comme les autres oublient un détail : en réalité, l'OMC ne facilite pas le commerce mondial."

- "«Alors que les théories et les déclarations fortes abondent, il n'y a pas, à ma connaissance, de preuve empirique irréfutable selon laquelle l'OMC et son prédécesseur le Gatt (Accord général sur le commerce et les droits de douane, ndlr) ont encouragé le commerce», affirme-t-il dans une étude publiée en juin et intitulée : «Savons-nous vraiment si l'OMC augmente les échanges commerciaux ?» (1) A cette question, la réponse communément admise est : oui. L'OMC y parviendrait en encourageant les pays à abaisser leurs droits de douane ou à renoncer à leurs subventions dans des conférences comme celle de Cancun. Mais Rose est plus que sceptique."

- "Andrew Rose, 43 ans, n'est pourtant pas un provocateur. Il est du genre sérieux : professeur à la Haas School of Business de l'université de Berkeley, membre du prestigieux National Bureau of Economic Research... Il a étudié à la loupe quel était l'effet de l'appartenance à l'OMC ou au Gatt sur plus de170 pays ces 50 dernières années. Il a d'abord comparé la situation de chaque pays avant et après son entrée dans le Gatt ou l'OMC. Puis, après avoir tenu compte des facteurs géographiques ou historiques ayant des effets sur l'ouverture commerciale, il a examiné si l'appartenance au Gatt/OMC donnait un petit «plus» en matière d'échanges. Résultat : rien. Nichts, nada, nothing."

- "«En réalité, on ne devrait pas être surpris par ces résultats pour deux raisons, explique-t-il. La première, c'est que le Gatt prévoit explicitement que tous les pays en développement doivent bénéficier d'un traitement différencié.» Ils ont le droit de garder des barrières commerciales, et ne s'en privent pas. «En second lieu, les pays non membres ont souvent droit à des traitements très favorables.»"

- "Les responsables de l'OMC n'ont pas excessivement bien réagi à l'étude de Rose : «Ils la détestent, commente-t-il. Mais, s'ils pensent que je me trompe, ils n'en ont pas donné les raisons !»."

 

OMC: Chine: mondialisation en question

http://www.liberation.fr/page.php?Article=135404

Extraits:
- "Pourtant, derrière cette apparente tranquillité, les débats sont nombreux, à la fois dans les milieux intellectuels, mais aussi au sein du pouvoir communiste chinois, nouvel acteur majeur d'une globalisation qu'il maîtrise encore mal."

- "Les intellectuels chinois reviennent de loin car, au point de départ, il y a un immense malentendu. Après la répression du mouvement démocratique de la place Tiananmen, en juin 1989, le sujet de la mondialisation est devenu central : «La question était politique, explique Wang Hui, rédacteur en chef de Du Shu, la meilleure revue intellectuelle chinoise. Si la Chine entrait dans la mondialisation, c'était la poursuite de l'ouverture, sinon c'était le retour en arrière. Les intellectuels étaient tous pour la globalisation, mais ne réalisaient pas les problèmes qui venaient avec...» C'est la crise asiatique de 1997 qui a permis la prise de conscience : «Pour de nombreux intellectuels, elle a marqué le début d'une analyse critique de la mondialisation»"

- "«La presse chinoise est à 100 % pour la mondialisation», explique le rédacteur en chef de Du Shu. «Pourtant, les Chinois doivent savoir que le gouvernement a fait le plus de concessions sur l'agriculture lors des négociations d'adhésion à l'OMC. Les paysans, qui forment les deux tiers de la population, vivent la situation la plus difficile en Chine aujourd'hui», affirme Wang Hui, qui prédit une «pression sociale» forte sur le gouvernement."

- "Mais il reconnaît qu'un discours «de gauche» n'est pas facile à tenir en Chine : «Nous traînons derrière nous le fardeau de l'échec du socialisme. Nous n'avons pas les bases théoriques pour critiquer la mondialisation. Lula, lui, a encore tous ses idéaux intacts, nous, nous doutons de plein de choses...»."

 

OMC: Le Larzac à Paris

Un jour je dirais probablement à mes petits enfants: j'y étais...

http://www.liberation.fr/page.php?Article=135407

Tout juste arrivés de Millau après vingt-cinq jours à pied, les marcheurs du Larzac ont imposé leur slogan «Gardarem la Terra» samedi ­ reprise détournée du «Gardarem lo Larzac» des années 70 ­ aux altermondialistes venus manifester à Paris contre l'OMC. Massés en tête d'un cortège plutôt fourni (15 000 personnes selon les organisateurs, 2 500 selon la préfecture de police), les marcheurs ont ainsi donné le coup d'envoi des protestations hexagonales contre «la dictature de l'OMC» : à Paris, mais aussi à Nantes, à Marseille, à Caen, à Quimper, il y avait des militants d'Attac, de Lutte ouvrière, de la Ligue communiste révolutionnaire, de Greenpeace, des intermittents du spectacle... En tête du cortège parisien, José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne, a interpellé Pascal Lamy, le commissaire européen au commerce : «Si j'étais à sa place, je demanderais un moratoire sur les négociations à Cancun parce que l'OMC va à l'encontre des intérêts de la majorité des habitants de la planète.» Et d'affirmer sa «volonté de voir la culture, l'agriculture et la santé sortir du cadre de l'OMC». Pas très loin, Jacques Nikonoff, le président d'Attac, a expliqué qu'il y avait une chance de bloquer les décisions de Cancun «si un nombre suffisant de gouvernements demande un moratoire sur les négociations». Les militants d'Act Up ont dénoncé l'accord conclu sur les médicaments (Libération du 1er septembre), qu'ils jugent «honteux». «Si Jean-Pierre Raffarin signe à Cancun, a expliqué José Bové, cela voudra dire que lorsque Jacques Chirac a dit : "La planète est en danger", ce n'était que de la propagande.» Le porte-parole de la Confédération paysanne, qui est interdit de Cancun ­ la justice française ne l'ayant pas autorisé à s'y rendre ­, espère maintenant que Cancon sera un succès. Puisque c'est dans ce village du Lot-et-Garonne que la Confédération paysanne et Attac appellent à la tenue d'un contre-sommet demain soir. A J-1 du sommet officiel.

 

OMC: 72 % des Français ne «savent vraiment pas de quoi il s'agit»

Le plus inquiétant c'est ces 47% de Français qui ne "savent vraiment pas de quoi il s'agit". Les médias au boulôt !

http://www.liberation.fr/page.php?Article=135408

72 % des Français pensent que le tiers-monde fera partie des «perdants» de la mondialisation et 79 % d'entre eux estiment que les Etats-Unis feront partie des «gagnants». Dans un sondage publié hier par le Journal du dimanche, 52 % des sondés disent qu'ils connaissent les mouvements altermondia listes, contre 47 % qui ne «savent vraiment pas de quoi il s'agit». 63 % classent la France parmi les gagnants.



 

OMC: Une institution opaque

http://www.liberation.fr/page.php?Article=135406

Agnès Bertrand, membre du Forum international sur la globalisation

«Oui, dans la mesure où l'OMC concentre le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire avec son tribunal commercial. C'est une institution antidémocratique. Pour elle, le commerce mondial est un objectif hiérarchiquement au-dessus des autres, que ce soit celui des droits de l'homme ou de la protection de l'environnement. Elle fonctionne de façon totalement opaque. Rares seraient nos députés qui pourraient nous expliquer les négociations qui s'y déroulent. Prenons l'exemple du dossier sur l'accord général sur le commerce des services, le fameux AGCS. On sait que l'Union européenne a fait des propositions aux autres pays membres de libéralisation de certains services. Mais sait-on que les députés n'ont pu consulter ces documents qu'à certaines conditions : qu'ils ne fassent pas de photocopies, qu'ils ne prennent pas de notes ? Il faut supprimer une institution dont on sait pertinemment que la plupart des populations des pays membres ne veulent pas.».

(1) Coauteur avec Laurence Kalafatides de OMC, le pouvoir invisible, Fayard, 20 euros

 

Le Syntec Informatique voit les informaticiens en intermittents

Mon cher Syntec, mes chères SSII ... à la recherche d'informaticiens pas chers

http://www.weblmi.com/news_store/2003_09_02_Le_Syntec_Informatiq_90/News_view

Extrait:
- "Au programme (que le Syntec souhaite négocier avec les syndicats dans les mois à venir), mainmise de l'employeur sur le compte épargne temps afin de gérer au mieux les périodes d'intercontrat, développement des CDD à condition de pouvoir dépasser la limite légale des 18 mois, assouplissement des procédures de licenciement et... mise en place de contrats de chantier. Déjà appliqués à l'ingénierie, ces derniers permettraient de lier dans le temps embauche d'informaticiens et réalisation d'un projet particulier à l'issue duquel le salarié pourrait être licencié s'il n'est pas réemployable immédiatement. La porte ouverte à la création d'un statut d'intermittent de l'informatique."

 

OMC: Une régulation plus équitable

Les altermondialistes demandent ceci: (extrait du tract de la manifestation de samedi 6/09/2003 d'Attac)
"La subordination des échanges commerciaux à la Déclaration universelle des droits de l'Homme, aux droits fondamentaux des salariés, au Pacte des Nations unies sur les droits économiques, sociaux et culturels, au droit à la souveraineté et à la sécurité alimentaires, au droit à l'eau, à la santé et à l'environnement."

Ce qui n'est pas très éloigné de ce que demande ce monsieur.

Pour info, ils demandent aussi:
- L'ouverture d'une évaluation contradictoire des conséquences des politiques de libéralisation de l'OMC depuis son entrée en vigueur en 1995, avec la pleine participation des mouvements citoyens, associatifs et syndicaux. C'est notamment ce que demande en France le Conseil économique et social.
- La suspension des négociations sur les services (AGCS) et des négociations agricoles.
- L'abandon de tout projet d'accord visant à étendre les pouvoirs de l'OMC.
- L'accès réel urgent aux médicaments génériques.


http://www.liberation.fr/page.php?Article=135405

Le sommet de Cancun/"Faut-il supprimer l'OMC ?"
Christian de Saint-Etienne, professeur d'économie à Paris-Dauphine

«Non. Au contraire, il faut la renforcer. Sinon, c'est accepter de laisser les plus grands faire régner leur loi. L'OMC, c'est une tentative de régulation du commerce mondial qui, sans elle, serait encore plus inéquitable. La preuve : l'Organe de règlement des différends (ORD) permet à des petits pays d'obtenir gain de cause et d'obtenir des compensations. C'est une base légale importante. Par ailleurs, l'OMC est l'une des dernières institutions o๠les Etats-Unis jouent encore la carte du multilatéralisme. Il faut renforcer l'OMC dans tous les domaines. Notamment sur les normes environnementales ou sociales dont les pays du Sud ne veulent pas entendre parler. Il faut aussi renforcer l'applicabilité des décisions prises par l'ORD, le tribunal de l'OMC. On pourrait demander à un pays condamné de verser les montants des compensations sur un fonds bloqué. L'OMC montre que la régulation du commerce, ce n'est pas "n'importe qui exporte n'importe quoi, n'importe comment". Si l'OMC ne se renforce pas, elle finira par donner raison à ceux qui demandent son abolition.».

 

La canicule étudiée.. il y a un an

Alors que de nombreuses personnes (et notamment dans les couloirs des ministères) pensent que la mort des personnes agées de cet été sont des morts naturelles, il est essentiel de rappeler que toute personne quelle que soit son âge et son état de santé doit être considérée comme un être humain. Ainsi s'il est possible d'éviter leur mort suite à des évênements climatiques, dont on sait d'ailleurs qu'ils se reproduiront de plus en plus à l'avenir, il est moralement nécessaire de faire le maximum pour les aider et non de les laisser mourir en se disant qu'elles seraient mortes de toute façon un peu plus tard et comme je l'ai entendu autour de moi et qui est totalement inacceptable: "cela fera plus d'argent pour la sécu et les retraites"...

http://www.liberation.fr/page.php?Article=135416

Extraits:
- "Publiée en France en... 2002 (1) sous le titre "Vagues de chaleur et mortalité dans les grandes agglomérations urbaines". Ce travail révèle que «les vagues de chaleur provoquent de terribles hécatombes». Les morts se comptant par centaines, voire par «milliers de victimes»."

- "Etude nullement confidentielle : un an avant la canicule de cet été, il y avait donc des travaux scientifiques qui ne pouvaient qu'alerter les pouvoirs publics sur un phénomène dont les conséquences meurtrières sont là, chiffrées, quantifiées. Et surtout prévisibles."

- "«Effet de moisson». A la question de savoir si la chaleur ne fait que précipiter la fin d'individus très mal en point, l'étude «ne saurait répondre de façon univoque». Elle note que, parfois, le retour à des températures normales s'accompagne d'une sous-mortalité compensatrice. On évoque dans ce cas un «effet de moisson» (harvesting effect), comme si le pic de chaleur avait sélectionné et fauché les individus à plus haut risque. D'autres fois, la chaleur tue des sujets qui, sans elle, auraient survécu et, pour certains, longtemps."

- "D'autres facteurs, pointés par la recherche, accroissent le danger mortel. Ainsi, l'isolement (à Chicago, en 1999, le fait de vivre seul a multiplié le risque de décès par plus de 8) ou la pauvreté (mortalité multipliée par près de 4). Et encore, l'absence de «rémission nocturne», qui est «pres que systématique lors des vagues de chaleur meurtrières» : «Souvent, c'est durant ou immédiatement après la deuxième nuit anormalement chaude que la mortalité grimpe en flèche, quand la chaleur s'est accumulée à l'intérieur des immeubles non climatisés.»"

- "«Incurie». A Athènes en 1987, l'hécatombe a été due à la concomitance d'une chaleur forte ­ mais pas sans précédent ­ et d'une pollution notable de l'atmosphère, mais aussi, regrettent les chercheurs, «d'une profonde incurie, qui a débouché sur une gestion lamentable de la crise». Les chercheurs savent encore qu'en ville, les bâtiments en brique rouge, comme à Saint Louis, aux Etats-Unis, accentuent considérablement l'îlot de chaleur en piégeant les calories. Que les décès, exceptionnels dans les rez-de-chaussée, deviennent de plus en plus fréquents à mesure que l'on s'élève : à Chicago, le seul fait de vivre au dernier étage d'un immeuble multiplie le risque par quatre."

- "Leçons. Autre facteur de surmortalité, la pollution atmosphérique est cernée :[...]C'est ce qui s'est passé à Athènes en 1987. En 1988, une nouvelle vague de chaleur a été aussi intense que celle de l'année précédente, sans que l'on déplore cette fois plus de 28 décès en surnombre : les pouvoirs publics avaient tiré les leçons de la dramatique expérience de 1987, en limitant de façon draconienne la circulation automobile et l'activité industrielle. Cette amélioration de la qualité de l'air a permis de diviser la surmortalité par plus de 70. Les chercheurs ont enfin mesuré les effets de la climatisation : durant une vague de chaleur particulièrement forte, en 1995, le simple fait de vivre dans un appartement non climatisé a majoré de 49,4 fois, pour la population du Missouri, le risque de mourir d'un coup de chaleur. A Chicago en 1999, et après contrôle de tous les facteurs de confusion possibles, la climatisation a divisé la surmortalité par douze.

 

Berlusconi propose une résolution pour ficher les "fauteurs de trouble" européens

http://www.transfert.net/a9235

Extraits:
- "Les ONG et la délégation néerlandaise s'opposent à ce flicage en douce des altermondialistes"

- "Le gouvernement italien a déposé fin juin un projet de résolution auprès du Conseil de l'Union européenne pour renforcer la sécurité des sommets réunissant des chefs d'Etat. Le texte réclame une plus grande coopération entre les pays membres, notamment le transfert d'informations concernant les "fauteurs de troubles" potentiels afin que ceux-ci puissent être interceptés à la frontière. Des dispositions que critiquent le gouvernement néerlandais ainsi que des associations de défense des libertés comme l'ONG Statewatch."

- "Après Göteborg et Gênes
L'idée de vouloir empêcher militants et individus de participer aux contre-sommets et manifestations n'est pas nouvelle. Selon Statewatch, une ONG de défense des libertés individuelles basée à Londres qui révèle cette affaire, les Quinze cherchent depuis 2001 à renforcer la coopération policière en ce domaine.

Après les incidents de Göteborg et le drame de Gênes en juillet 2001, où un jeune manifestant, Carlo Guiliani, avait été tué par un policier italien, les gouvernements européens ont notamment étudié le projet d'une base de données européenne de supposés "fauteurs de troubles". L'intégration de fichiers spécifiques concernant les militants altermondialistes dans le Système d'information Schengen, créé pour lutter contre l'immigration clandestine et les trafics transfrontaliers, est toujours officiellement à l'étude."

- "Selon Statewatch, la formulation est assez vague pour permettre tout et n'importe quoi. "Etre connu" ("with a record", en anglais) peut en effet simplement signifier que le nom d'une personne a été mentionné dans un rapport de police, des Renseignements généraux, par exemple.

"Si cette proposition est mise en place, elle légitimera la surveillance permanente par la police politique de toute personne ou groupe dont elle pense qu'elle pourrait se rendre dans un autre pays européen pour prendre part à une manifestation concernant des questions aussi diverses que le racisme ou l'environnement, la mondialisation ou la paix", estime, dans, un communiqué, Tony Bunyan, l'un des responsables de Statewatch."

- "Précautions nécessaires
La note rappelle ensuite que le retour des contrôles aux frontières sont "une exception à la règle" et que "le refus d'entrée ou l'expulsion de personnes ne sont possibles que dans des situations spéciales". Il est donc nécessaire, selon les Néerlandais, de mieux préciser quels critères d'ordre public permettent de justifier ces mesures. Dans ce domaine, même une condamnation antérieure "ne constitue pas en elle-même une justification suffisante pour prendre des mesures dans le contexte d'ordre public ou de sécurité publique", selon la note.

Enfin, les Néerlandais font part dans leur note d'inquiétudes en matière de respect de la vie privée et de protection des données personnelles. "Si la résolution proposée [par la présidence italienne] suggère d'inclure les informations mentionnées dans une liste commune dans l'intérêt de l'ordre public, des précautions sont nécessaires." Le texte porté par Berlusconi, mis en cause pour sa gestion du sommet de Gênes au cours duquel de nombreux ressortissants d'autres pays européens ont fait l'objet de traitements abusifs, semble loin d'offrir les garanties suffisantes."

 

La protection des infrastructures vitales américaines doit-elle reposer sur Windows ?

http://www.transfert.net/a9230
Extraits:
- "Une association représentant les principaux leaders américains de l'informatique, exception faite de Microsoft, demande au gouvernement américain de revenir sur sa décision d'équiper son Département de la sécurité intérieure de plateformes Windows en raison de ses problèmes persistants de sécurité."

- "D'ordinaire, les critiques portant sur les risques que font peser les logiciels Microsoft émanent des défenseurs des logiciels libres ou de professionnels de la sécurité. La CCIA est d'une toute autre nature, et d'un tout autre poids."

- "En termes de sécurité, mais aussi d'économie de marché, la CCIA se fait fort de promouvoir la "biodiversité" informatique, au vu des risques que fait peser toute dépendance envers un seul et même fournisseur."

- "Pour Ed Black, le président de la CCIA, il existe de nombreuses preuves permettant d'avancer que "depuis des années, les objectifs économiques, marketing et même anticompétitifs étaient bien plus importants que la sécurité pour les développeurs de logiciels Microsoft". Il aura en effet fallu attendre l'an passé pour que la sécurité devienne l'une des priorités affichées de Bill Gates et de sa société."

- ""En résumé, avance Black, les récents virus, qui ne touchent que les seuls utilisateurs des plateformes et logiciels Microsoft, ont réussi à "ralentir ou rendre indisponibles des infrastructures critiques en matière militaire, de transport et d'énergie". Infrastructures que le DHS est précisément censé sécuriser."

- "Tout en reconnaissant que les premières personnes à blâmer sont bien évidemment les créateurs de ces virus, Black estime néanmoins que Microsoft est "largement responsable dans la mesure où il persiste à développer des logiciels pourvus de failles de sécurité facilement exploitables", au risque de mettre en danger tant l'économie que la sécurité nationale.

De son côté, le New York Times rappelait le 1er septembre que de plus en plus nombreux sont ceux qui demandent à ce que les sociétés de logiciels soient tenues pour responsables des dommages occasionnés par les failles de sécurité de leurs produits.

Pour Bruce Schneier, l'un des experts les plus en vue en matière de sécurité informatique, "c'est précisément pour cela que l'on ne recontre pas de tels problèmes en matière automobile : quand Firestone sort un pneu comportant un vice caché, il est tenu pour responsable. Quand Microsoft lance un système d'exploitation révélant deux failles de sécurité chaque semaine, il n'est pas tenu pour responsable"."

 

L'OMC est-elle de gauche ou de droite ?»


http://www.liberation.fr/page.php?Article=134980

Adroite mais...
Béatrice Marre
Maire socialiste de Noailles (Oise), auteure de plusieurs rapports sur la mondialisation.

«Un peu à gauche, beaucoup à droite. Pour dire de l'OMC qu'elle est de gauche, elle doit répondre à trois critères : être transparente, démocratique et appliquer un droit. Le problème, c'est que c'est une structure «2 en 1». La première est chargée de l'élaboration des règles. Et cette structure n'est pas de gauche. Pas démocratique non plus, puisqu'on sait que tout est affaire de rapport de force au profit des plus puissants. Par contre, l'ORD (Organe de règlement de différends) est une structure indépendante, elle applique bien un droit : une composante de gauche. Reste à savoir quel droit. De même, nous pourrions dire que la conception du commerce qu'elle défend enrichit surtout les riches, et qu'elle est donc de droite. Mais certains pays en développement en profitent aussi, ce qui pousse certains à dire : "Le commerce enrichit le plus grand nombre." L'OMC est surtout le reflet d'un rapport de force mondial, dominé par l'ultradroite américaine et une Union européenne plutôt à droite. Mais rien n'est linéaire. Il faut donc défendre l'OMC, pour en faire une seule et même structure... à gauche.».

Internationale d'abord
Serge Lepeltier
Secrétaire général adjoint de l'UMP, auteur d'un rapport sur la mondialisation.

«L'OMC est une organisation internationale, elle n'est ni de gauche ni de droite. Néanmoins, elle se place dans un système économique libéral. Mais on voit aussi qu'elle ne défend pas la thèse d'un libéralisme économique sauvage, ni celle d'un protectionnisme. Elle cherche plutôt une voie médiane, qui concilie ouverture au commerce international et réduction de la pauvreté. L'intérêt de l'OMC, c'est de fournir un travail permanent qui vise à limiter les excès du libéralisme sauvage en organisant des nouveaux modes de régulation du commerce. Il est donc faux de dire que l'OMC est une institution internationale au service d'un capitalisme qui serait débridé. En revanche, elle doit améliorer ses modes de décision en introduisant plus de démocratie et de transparence. La plupart des altermondialistes, qui se revendiquent comme étant de gauche, ne plaident pas forcément pour sa disparition. Ils demandent plus de régulation, comme le font beaucoup de ceux dont les affinités politiques se situent plutôt à droite. Ensemble, à nous de faire en sorte qu'elle soit plus humaniste.»

 

Accoyer inquiet de la "radicalisation des électeurs"

D'après moi, l'absence de politique crédible parmi les partis politiques non extrêmes, face aux nouvelles menaces du monde moderne et aux attaques ultra-libérales contre l'Etat providence sont à l'origine de cet état de fait. Le capitalisme est un système bien mais à l'état pur il présente de telles injustices qu'il provoque le rejet des populations et c'est pour cette raison qu'il existe dans nos sociétés à l'état d'un capitalisme qui a su incorporer une partie de socialisme notamment dans l'entraide sociale: santé, retraite, aide aux plus pauvres et aux plus fragiles. Tenter de supprimer ou plus simplement s'attaquer à cette conception d'un capitalisme socialisé ne peut qu'inquiéter nos concitoyens à une époque de plus en plus dure et difficile. A bon entendeur...

http://fr.news.yahoo.com/030908/202/3dww8.html

Extraits:
- ""Comme la plupart des membres du groupe UMP, j'ai ressenti cet été que l'état d'esprit de nos concitoyens était assez tranché, avec une tendance préoccupante à la radicalisation", a-t-il expliqué.

Selon le responsable UMP, "les électeurs qui se situent à droite trouvent que le gouvernement ne va pas assez loin, ce qui pourrait les pousser vers l'extrême droite". Quant aux électeurs de gauche qui "ne sont pas convaincus par le Parti socialiste, ils soutiennent les positions exprimées par l'extrême-gauche"."

vendredi, septembre 05, 2003
 

Dadaïsme deuxième génération sur le web

Mobbers de tous pays, unissez-vous !

http://www.courrierinternational.com/actual/multimedia.asp

Extraits:
- "Une fièvre étrange s’est emparée des foules à New York, San Francisco et dans de grandes villes d’Europe. Les personnes atteintes sont poussées à se comporter de manière absurde ou incongrue au cours de “rassemblements éclair”. Certains y voient une révolution sociale."

- "Le “San Francisco Chronicle” raconte : “Il est 14 h 7, au parc Dolores. Soudain, les personnes qui prenaient tranquillement le soleil bondissent sur leurs pieds et se mettent à courir. Ils se saisissent tous par la main, alors qu’ils ne se connaissent pas, et commencent une ronde au milieu du parc. Ensuite, pendant huit minutes, assis par terre, ils jouent au jeu de l’oie en s’esclaffant comme des gosses. Puis, aussi vite qu’il s’est formé, le cercle se dissout et les participants partent en courant, dans toutes les directions.”"

- "Le quotidien italien “La Repubblica” rapporte une histoire étrangement similaire : “Nous sommes au magasin de livres et de disques Messaggerie, à Rome. Il est 19 h 15. Soudain, 200 personnes sorties de nulle part investissent les rayons et se mettent à demander frénétiquement à tous les vendeurs le livre “Pinocchio 2”, dont personne n’a jamais entendu parler. Après dix minutes, la foule se met à applaudir sans raison apparente et quitte la boutique en courant, sans explication”."

- "De son côté, le journal britannique “The Inquirer” fait part de la mésaventure d’un commerçant londonien. “A 18 h 30, une foule de 200 personnes débarque dans un magasin de sofas de Tottenham Court Road. Tous leurs téléphones portables se mettent à sonner et tous s’exclament dans l’appareil : ‘Oh ! Quel beau sofa !’ Le manège dure dix bonnes minutes, quand, soudain, ils se mettent à applaudir et ressortent du magasin en courant.”"

- "“Organisés par l’intermédiaire d’Internet, les ‘flash mobs’ sont des rassemblements ponctuels et sans but au cours desquels des centaines de ‘mobbers’ apparaissent sans crier gare, exécutent une action surréaliste et se dispersent en un clin d’oeil.” Les instructions sont tenues secrètes jusqu’à la dernière minute et transmises par e-mail aux participants, qui doivent respecter à la lettre le scénario prévu par l’organisateur."

- "“On est en train d’assister à l’émergence de quelque chose de fort. Internet va révolutionner l’action collective”, confie l’auteur au “New York Times”. Rheingold fait partie de ceux, nombreux, qui aimeraient voir les “flash mobs” revêtir une signification plus engagée, plus politique."

 

France: Plus jamais ça ?

http://www.courrierinternational.com/Dessin/2003/09/05.asp


La France a enterré mercredi au cimetière de Thiais, en région parisienne, les 57 victimes de la canicule dont les corps n’avaient été réclamés par personne. Cinquante-sept “oubliés” parmi les 11 435 morts enregistrées dans l’Hexagone, selon le bilan officiel, lors de la vague de chaleur qui s’est abattue sur l’Europe début août. Un chiffre qui place la France bien loin devant ses voisins européens. Un chiffre qu’on espère ne pas oublier rapidement.

Dessin de Riber (Suède)

jeudi, septembre 04, 2003
 

Etats-Unis: coup d'arrêt à des règles favorisant les fusions dans les médias

Paradoxe des politiques économiques modernes: la concentration d'entreprises notamment dans les médias mais aussi dans d'innombrables autres secteurs (banques, assurances, industries, ...) diminue le nombre d'entreprises et donc la concurrence dans ces secteurs... Plus de concurrence n'est ce pas bon pour la vigueur du marché et pour le consommateur ? Quand à parler des médias, ces pratiques de concentration ne sont pas bonnes pour la démocratie, n'oublions pas que les médias sont un contre-pouvoir aux politiques...

http://fr.news.yahoo.com/030904/202/3dqkj.html

Extraits:
- "La justice américaine a mis un coup d'arrêt temporaire à l'application, qui devait débuter jeudi, de nouvelles mesures favorisant la concentration dans les médias, après une plainte déposée par une association de juristes."

- "Cette réforme, encouragée par le secteur audiovisuel, donne notamment la possibilité à une société de contrôler jusqu'à 45% de l'audience télévisée nationale contre 35% jusqu'alors. Elle permet aussi à un groupe de posséder des chaînes de télévision et des journaux couvrant les mêmes marchés."

 

Berlusconi qualifie les juges de "fous"

Berlusconi n'est pas à ses galots d'essais...
http://fr.news.yahoo.com/030904/85/3dqmz.html

Extraits:
- "Les propos du président du Conseil italien Silvio Berlusconi, qui a qualifié les juges de "fous", a provoqué jeudi un beau tollé dans le pays.

Dans une interview au journal britannique The Spectator paraissant vendredi, reprise par le quotidien italien La Voce di Rimini, il affirme: "pour faire ce métier, vous devez être mentalement perturbé (...) S'ils font ce métier c'est parce qu'ils sont anthropologiquement différent de l'humanité".

Il a qualifie aussi de "doublement fous" les juges ayant condamné l'ancien Premier ministre, Giulio Andreotti, pour avoir ordonné le meurtre d'un journaliste, "premièrement car ils font de la politique de cette manière, et deuxièmement car ils sont fous de toute façon"."

- "Ces déclarations loufoques me laissent complètement pantois", a déclaré Salvatore Scaduti, président de la cour d'appel de Palerme, qui a jugé Andreotti.

"Ces propos constituent une menace sérieuse pour le principe de séparation des pouvoir et pour la liberté de la justice, mais ils tombent aussi dans la vulgarité", a-t-il ajouté.

 

Pluie d'euros sur une autoroute allemande: circulation interrompue

Circulez, y'a plus rien à prendre...

http://fr.news.yahoo.com/030903/202/3dny2.html

BOCHUM (AFP) - Quand les automobilistes empruntant l'autoroute A43 près de Bochum dans l'ouest de l'Allemagne ont vu des centaines de billets en euros voler au-dessus d'eux et se répandre sur la chaussée, nombre d'entre eux se sont arrêtés, provoquant une interruption provisoire de la circulation.
La manne céleste provenait d'une mallette en cuir contenant 100.000 euros qu'un chef d'entreprise de 42 ans avait oubliée sur le toit de sa voiture en reprenant la route mercredi, a indiqué la police locale.


Des automobilistes se sont alors arrêtés au milieu de l'autoroute pour ramasser des billets, obligeant la police, alertée entre-temps, à interrompre pendant dix minutes la circulation sur le tronçon jonché de billets. Mais quand les forces de l'ordre sont arrivées sur les lieux, il était déjà trop tard: seulement 3.000 des 100.000 euros ont été récupérés.

"Avec cet argent, je voulais payer les salariés d'une société qui a déposé récemment le bilan" et dont les 35 emplois sont désormais menacés, a affirmé le chef d'entreprise. "Je me rendais chez l'administrateur judiciaire pour racheter cette société".

Avant de reprendre le volant, il a reçu un appel sur son téléphone portable. Il a alors posé la mallette sur le toit de sa voiture et "après une longue conversation", il n'y a plus pensé et a repris l'autoroute. Alors que la voiture prenait de la vitesse, la mallette de billets est tombée sur la chaussée, avant d'être écrasée par un véhicule qui le suivait. "Cet automobiliste m'a encore suivi pour me dire ce qui venait de m'arriver", a raconté le chef d'entreprise.

Trop tard. La police recherche un homme repéré de loin par des témoins qui l'ont vu récupérer "des papiers" sur l'autoroute.

Quant au chef d'entreprise, il n'a plus beaucoup d'espoir: "je fais tout mon possible", confie-t-il.

 

Collision d'un astéroïde avec la Terre en 2014: fausse alerte

OUF ! ...

http://fr.news.yahoo.com/030903/202/3dnzx.html

Extraits:
- "Les craintes de voir un astéroïde géant heurter notre Terre le 21 mars 2014 sont finalement infondées, ont affirmé des experts se fondant sur de nouveaux calculs sur sa trajectoire probable."

- "A une vitesse de l'ordre de 129.000 km/h, l'astéroïde en question dégagerait une énergie de 350.000 tonnes de TNT, soit 8 millions de fois la puissance de la bombe d'Hiroshima."

 

QG militaire européen: un projet de "chocolatiers", selon Washington

Sans juger sur le fond, vous pourrez constater des progrès réalisés par nos amis américains en terme de communication diplomatique...

http://fr.news.yahoo.com/030903/202/3dn9d.html

WASHINGTON (FP) - Les Etats-Unis ont ironisé sur un projet de mise en place d'un quartier général européen autonome en 2004, date à laquelle la Belgique vient de réaffirmer son attachement, en le qualifiant de projet de "chocolatiers".
Le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher, interrogé mardi sur ce projet lancé lors d'une réunion France-Allemagne-Belgique-Luxembourg le 29 avril à Bruxelles, a ironisé sur un "petit sommet décousu tenu par quatre pays: les chocolatiers".

Devant les réactions étonnées des journalistes devant cette formule peu diplomatique, M. Boucher s'est empressé d'ajouter que cette allusion à la spécialité de la capitale belge n'était pas de lui, mais qu'il l'avait empruntée à la presse.

Sur le fond, le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères a assuré que Washington était "un ferme partisan des efforts de la création par l'Union européenne de ses propres capacités en matière de défense et de sécurité, en coopération et en conjonction avec l'Otan". "Nous travaillons étroitement avec les gouvernements européens pour cela, particulièrement sous cette administration".

M. Boucher n'a toutefois pas caché que Washington, qui redoute de voir certains pays européens chercher à créer un contrepoids à la puissance militaire américaine, voyait toujours ce projet d'un mauvais oeil. Ce qui se fait déjà "nous semble assez suffisant, et nous ne comprenons pas pourquoi il y aurait besoin de davantage de quartiers généraux ou de programmes d'entraînement".

Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt a affirmé mardi que la mise en place de ce quartier général européen en 2004, dont le principe divise les Quinze depuis plusieurs mois, "ne fait aucun doute" et qu'il s'agissait d'une "nécessité absolue".

 

"Plusieurs milliers de personnes" pourraient avoir succombé à la pollution cet été, selon le comité de l'air

http://fr.news.yahoo.com/030903/5/3doks.html
Extraits:
- "Il y a eu surmortalité en France de plusieurs centaines à plusieurs milliers de personnes à cause de polluants accumulés"

- "Selon M. Bernard, la pollution atmosphérique aggrave la mortalité de "plusieurs pour cent". "Nous avons eu entre le 1er et le 15 août une vingtaine de milliers de décès sur le plan national (...) Même s'il s'agit de 2, 3 ou 4% qui sont décédées à cause de la pollution, c'est un problème de santé public."

Il a regretté que les activités polluantes n'aient pas été réduites au mois d'août. "Il fallait que les autorités fassent des appels au civisme extrêmement forts", a-t-il dit."

 

Charles Millon nommé ambassadeur auprès de la FAO

De l'alliance avec le front national à la lutte contre la faim dans le monde en passant par quelques abus de bien sociaux, le grand écart de Charles Millon avec l'aide du gouvernement permettrait d'évincer un candidat potentiel à l'élection municipale de 2007. De la politique bien moche.

http://fr.news.yahoo.com/030903/85/3dnrj.html

Extraits:
- "Charles Millon, dont l'alliance avec le Front national en 1998 au Conseil régional Rhône-Alpes avait suscité une vive polémique, a été nommé ambassadeur de France auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), à Rome."

- "L'attribution de ce poste diplomatique à l'ex-ministre de la Défense (1995-1997) a immédiatement provoqué une réaction indignée du premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande.

"Les nominations pour convenances électorales de personnalités politiques à des postes d'ambassadeur me paraissent très loin de la conception que j'ai de l'impartialité de l'Etat", a-t-il dit sur LCI.

Jean-Jack Queyranne, député du Rhône et chef de file du PS en Rhône-Alpes, a jugé que, "pour tous ceux qui ont voté le 5 mai 2002 pour le candidat Chirac, afin de faire barrage à Le Pen, cette nomination apparaît comme une insulte"."

- "Le départ de Charles Millon auprès de l'agence de l'Onu, décidée en conseil des ministres, semble favoriser la candidature déclarée du ministre de la Justice Dominique Perben à la mairie de Lyon pour les élections de 2007."

- "Charles Millon, ancien élu de l'UDF et de Démocratie libérale, avait fait alliance en 1998 avec le Front national Bruno Gollnisch, après les élections régionales, pour tenter de conserver la présidence de la région.

Désavoué par une partie de la droite, il avait dû céder cette présidence à Anne-Marie Comparini. Après avoir fondé un nouveau parti appelé "La Droite", Charles Millon avait refait surface aux élections municipales de 2001 - remportée par le PS Gérard Collomb - où les bons scores de ses candidats lui avaient permis de conserver un poids certain au sein de la droite locale.

On lui prêtait l'intention de se porter candidat à la mairie de Lyon aux municipales de 2007 mais en juillet il avait annoncé le ralliement des élus de son groupe à l'UMP, juste après l'annonce que Dominique Perben serait candidat à Lyon dans quatre ans.

Cet été, Charles Millon a été frappé de deux condamnations pénales. Le tribunal correctionnel de Belley (Ain) lui a infligé le 29 juillet deux mois de suspension de permis de conduire et 300 euros d'amende pour conduite en état d'ivresse.

Le 10 juillet, la cour administrative d'appel de Lyon l'a condamné à rembourser 350.000 euros au Conseil régional pour un logement de fonction qu'il s'était fait attribuer entre 1989 et 1998, et les réceptions qu'il y organisait avec du personnel payé sur les deniers publics."

 

Pour Johnny Depp, l'Amérique est un roquet stupide et agressif

Et bien...

http://fr.news.yahoo.com/030903/85/3dnop.html

BERLIN (Reuters) - La star hollywoodienne Johnny Depp compare les Etats-Unis à un roquet, forcément stupide et agressif, et dit ne plus vouloir vivre là-bas tant que le climat politique n'aura pas évolué dans le sens du mieux.

L'acteur, âgé de 40 ans, déclare dans les colonnes du magazine allemand Stern qu'il est plus heureux quand il séjourne dans le sud de la France avec sa femme Vanessa Paradis et leurs deux enfants.

"L'Amérique est bête, elle est comme un roquet bête et agressif qui a de grandes dents et peut vous mordre et faire mal", estime-t-il.

"Ma fille a quatre ans, mon petit garçon en a un. J'aimerais qu'ils voient dans les Etats-Unis un jouet, un jouet cassé(...)", continue-t-il.

"J'étais ravi qu'ils rebaptisent frites de la liberté (freedom fries) les french fries. Les hommes et les femmes exerçant le pouvoir au gouvernement américain se présentant comme des idiots...", explique-t-il à Stern.

mercredi, septembre 03, 2003
 

Des banques bien parties pour être blanchies

Coluche disait: "Il y a deux sortes de justice : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et l'avocat qui connaît bien le juge !" mais il manque l'avocat qui connaît bien un politique qui change la loi...
Ne connaissant pas le fond de l'affaire, je nuancerais en disant que le paragraphe ci-dessus est de l'humour... enfin bon...

http://www.liberation.fr/page.php?Article=134506

Extraits:
- "Establishment bancaire offusqué, et contre-feux prestement allumés : en janvier 2002, le président de la Société générale, Daniel Bouton, était mis en examen par Isabelle Prevost-Desprez pour blanchiment aggravé, subissant le sort de certains de ses cadres et d'autres dirigeants de banque avant lui. C'était l'un des tournants de l'instruction menée par cette magistrate sur les circuits de blanchiment d'argent entre la France et Israël notamment, qui portait sur des dizaines de millions d'euros. La Bred, American Express, la Barclays, entre autres, faisaient aussi partie des établissements soupçonnés d'avoir contribué, comme banques correspondantes, au recyclement de l'argent sale venant d'Israël. Au total, plus d'une centaine de mises en examen ont été prononcées."

- "Lobbying. Depuis, la place bancaire a beaucoup oeuvré pour lutter contre ce qu'elle considérait comme une opération de déstabilisation. Auprès de Bercy essentiellement, en plaidant contre une législation jugée inapplicable - notamment la loi de 1996. Et auprès de la justice."

- "La moitié du chemin semble parcourue : dans un document présenté comme un projet, le parquet de Paris propose d'accorder un non-lieu à 28 des 33 dirigeants mis en examen, comme le révélait hier le Monde."

 

Executive Life: Lyonnais et CDR paient le prix fort pour éviter un procès

L'ombre de l'ancien crédit lyonnais continue de coûter cher...
http://fr.biz.yahoo.com/030902/202/3dmq1.html

Extraits:
- "L'Etat français et le Crédit Lyonnais ont accepté de payer une amende record pour parvenir à un accord amiable avec la justice américaine sur le volet pénal de l'affaire Executive Life, mais ils restent toujours mis en cause au civil."

- "Dans le détail, le Lyonnais verserait environ 100 M USD et le CDR les 475 millions restants. La Maaf Assurances devrait acquitter une amende de 10 M USD.

Sur la somme payée par le CDR, 375 millions seraient restituables à hauteur maximum de 50% en cas de succès dans les procédures civiles à venir, a expliqué cette source."

- "Restera alors la procédure ouverte au civil qui vise à obtenir jusqu'à 3 milliards de dollars de dommages et intérêts.

"Cet accord est certes coûteux, mais il préserve toutes les chances du CDR dans les procédures civiles en cours", a commenté un proche du dossier.

Selon lui, les parties françaises ont bon espoir que l'ensemble des procédures civiles soient réglées courant 2004 et rappelle qu'en général dans "90% des cas, elles se soldent par des transactions qui évitent un procès"."

- "Le Lyonnais et le CDR sont accusés d'avoir organisé par portage illégal de titres, la reprise en 1993 de l'assureur américain en faillite Executive Life, à une époque où la loi américaine n'autorisait pas une banque à détenir plus de 25% du capital d'une compagnie d'assurances."

 

Le verrouillage de CD prend une veste au tribunal

http://www.liberation.fr/page.php?Article=134517

Extraits:
- "Verrouillage de CD égale vice caché. Ainsi en a jugé hier le tribunal de grande instance de Nanterre."

- "Pour prévenir le piratage, les maisons de disques ont tendance à truffer leurs galettes de dispositifs interdisant la copie mais qui, à l'usage, empêchent souvent la lecture sur certains appareils : ordinateurs, baladeurs, autoradios."

 

La Terre a une chance sur 909.000 d'être frappée par un astéroïde en 2014

Un sujet concret sur lequel nous serions à l'heure actuelle impuissants à réagir mais petit à petit nous prenons conscience qu'un risque de collision n'est pas à écarter.

http://fr.news.yahoo.com/030902/5/3dmh8.html

Extraits:
- "Un astéroïde de 1,2 kilomètres de diamètre, qui pourrait frapper la Terre le 21 mars 2014, est actuellement étroitement surveillé par les scientifiques, a annoncé mardi Kevin Yates, directeur de projet au Centre d'information astronomique britannique.

L'astéroïde d'une masse de 2.600 milliards de kilos a été repéré la première fois le 24 août par le Programme de recherche sur les astéroïdes proches de la terre (LINEAR) basé à Sorocco (Nouveau-Mexique). Baptisé "2003 QQ47", il a été classé au niveau 1 de l'échelle de Torino graduée de 0 à 10, qui sert à quantifier les risques de collision entre la Terre et un astéroïde. Ce niveau correspond à un "événement méritant une surveillance attentive"."

- "De leur côté, les bookmakers anglais se sont dit "heureux" de pouvoir prendre des paris à 909.000 contre un...

"Si l'on prend pour principe que l'astéroïde éliminera la vie de la planète, il y a peu d'inquiétude à se faire pour le paiement des parieurs", a plaisanté Graham Sharpe, porte-parole de la société de paris William Hill. "A moins qu'un joueur ayant tablé sur la fin du monde dise qu'il veut récupérer ses gains dans l'au-delà...""

 

M. Raffarin parie sur les baisses d'impôts pour relancer l'économie

De mon point de vue: relancer la consommation doit passer par une réduction d'impôt aux ménages les plus modestes et ce n'est donc pas par la baisse de l'impôt sur le revenu ET d'assurer le financement de la sécurité sociale et des retraites pour redonner confiance.

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224--332378-,00.html
M. Raffarin parie sur les baisses d'impôts pour relancer l'économie

Extraits:
- "Pour le gouvernement, la réduction de la pression fiscale permettrait de redonner de l'oxygène à l'économie, en stimulant la consommation et en encourageant l'initiative.

Selon les économistes, ces deux effets (relance de la demande et de l'offre) n'ont pas le même impact. Jean-Paul Betbèze, économiste au Crédit lyonnais et membre du conseil d'analyse économique du premier ministre, est persuadé que le niveau des impôts en France devient dissuasif et qu'à force de "désindustrialisation et de détertiarisation", la "matière fiscale se met à disparaître". Mais il juge inutile la baisse des impôts sur le revenu des classes moyennes qui risque de se traduire par une surconsommation de produits importés et donc par un effet très limité sur la croissance nationale. En revanche, affirme-t-il, une baisse des impôts pour les classes aisées permettrait de relancer la machine.

Jean-Paul Fitoussi, président de l'Observatoire français des conjonctures économiques et membre, lui aussi, du conseil d'analyse économique, est au contraire partisan d'une relance par la demande. "Les baisses d'impôts non financées ont un effet positif sur la conjoncture" affirme-t-il, "surtout si elles portent sur les catégories de population qui ont la propension à consommer la plus forte, c'est-à-dire, les plus modestes". M. Fitoussi estime que, dans la conjoncture actuelle, "la hausse des impôts serait folie" et que "seule leur baisse peut contribuer à rassurer les Français sur leur avenir".

Une position contre laquelle s'insurge Thomas Piketty, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. "Il ne faut pas baisser l'impôt sur le revenu qui est l'un des plus faibles d'Europe et qui a déjà été ramené de 5 à 3,5 points de PIB en dix ans", estime-t-il. Selon lui, l'expérience montre que la baisse de l'impôt sur le revenu en France est un leurre, la pression fiscale ne cessant d'augmenter à travers d'autres prélèvements. Pour M. Piketty, la priorité est de rééquilibrer le budget et les régimes de retraite ou d'assurance maladie pour "redonner confiance dans l'avenir. Sinon les agents économiques préféreront épargner que consommer"."


 

La santé de l'Afrique selon l'OMS: plus de malades, pas plus de moyens

http://fr.news.yahoo.com/030902/202/3dmbx.html

Extraits:
- "Sur 4,5 millions de personnes qui auraient besoin urgent d'une thérapie antirétrovirale, 50.000 seulement y ont accès."

- "Malgré les efforts déployés par les pays, la situation des hôpitaux continue à se dégrader en Afrique, aussi bien en ce qui concerne l'éventail que la qualité des soins dispensés", note un rapport mardi de la direction régionale Afrique de l'OMS, appelant au "renforcement du rôle des hôpitaux".

- "Le rapport met notamment en cause un financement insuffisant, une inadéquation des ressources humaines, l'absence de planification du développement de l'infrastructure sanitaire, ou une rotation élevée du personnel de santé, affectant la prestation de services."

- "L'OMS épingle aussi au passage "les hauts responsables de l'Etat et personnes aisées, qui dans de nombreux pays, manifestent leur manque de confiance dans les hôpitaux publics en se faisant soigner dans des hôpitaux privés ou en dehors du pays"."

- "Un autre rapport, sur "Macro-économie et santé", relève aussi des budgets Santé des Etats africains "encore trop faible pour faire passer les interventions rentables à l'échelle supérieure (...) Les Etats peuvent augmenter leurs ressources internes consacrées à la Santé", affirme l'OMS."

- Mais l'OMS rappelle aux gouvernements que le jeu en vaut la chandelle: "dans les zones libérées du paludisme, la croissance économique est supérieure d'au moins 1% à celle des zones ou le paludisme est endémique", souligne le rapport. La valeur économique des années de vie perdues à cause du sida depuis 1999 est estimée à 12% du PNB de l'Afrique sub-saharienne.

"La mauvaise santé contribue puissamment à la pauvreté et à la faible croissance économique. Et inversement", rappelle l'OMS, énonçant l'un des cercles vicieux du continent africain.

 

OMC: génériques sur stricte ordonnance

Un bon accord indiscutablement pour l'OMC et les laboratoires, c'est probablement eux qui en avaient le plus besoins... Bernard Kouchner semble pour sa part très optimiste concernant les pays pauvres, c'est peut être un signe positif.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=134028
OMC: génériques sur stricte ordonnance

Extraits:
- "Il permet aux pays qui n'ont pas la capacité de produire des médicaments d'importer des copies bon marché de médicaments brevetés. Toute la difficulté réside dans les conditions imposées aux Etats désireux de le mettre en pratique."

- "En cas de différend, les Etats-Unis peuvent porter un éventuel litige devant l'OMC. «Où des spécialistes du commerce décident de problème de santé, s'agace un expert de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Où des technos vont décider d'un générique sur le paludisme, qui tue un enfant par seconde.»"

- "«Historique», assure le Thaïlandais Supachaï Panitchpakdi, directeur général de l'OMC. «Equilibré», se félicite l'industrie pharmaceutique. «Marché de dupes», répondent les ONG. Rarement compromis aura laissé place aux interprétations les plus opposées. ONG ou associations de malades épinglent l'absurdité d'un système qui impose une procédure bien plus lourde aux pays dépourvus d'industrie pharmaceutique, évidemment les plus pauvres. «L'accord implique tellement de paperasserie qu'il en devient largement impraticable, résume l'ONG Oxfam. Dans la pratique, la plupart des pays pauvres finiront par payer le prix fort pour des médicaments sous brevet ou, plus probablement, se débrouilleront sans.»"

- "Les rares pays nantis d'une industrie pharmaceutique n'ont pas à fournir tous ces efforts. Il leur suffit de prendre une licence obligatoire au nom de l'urgence nationale et c'est plié . Ils peuvent, depuis longtemps, s'asseoir sur les brevets des labos. On l'a vu en 2001, lorsque les Etats-Unis ont menacé Bayer de copier son Cipro, un antianthrax. Le Brésil vient de faire de même avec trois molécules antisida (Libération du 26 août). «Et ces pays n'ont aucune obligation d'étiqueter les produits d'une façon particulière», remarque un haut fonctionnaire de l'OMS."

- "Chez les multinationales, en revanche, on respire. «C'est un accord acceptable, confie Harvey Bale, directeur général de la Fédération internationale de l'industrie pharmaceutique."

- "Il juge la réaction des ONG «inexplicable» : «D'un côté, le Lesotho, l'Algérie, le Kenya, le Brésil trouvent l'accord acceptable. Et de l'autre, Oxfam et MSF critiquent. Qui écouter ? J'aurais tendance à faire confiance à ceux qui ont la responsabilité de s'occuper de leurs peuples.» Encore faut-il que les gouvernements les plus concernés fassent preuve de volontarisme et de courage."

- "Pourquoi les pays du Sud ont-ils signé ?

[...]Primo, ce serait un bon arrangement.

[...]La deuxième hypothèse se veut plus pragmatique. Voilà quatre ans que les médicaments empoisonnent les négociations commerciales. Et que les promesses non tenues de Doha menaçaient de faire capoter le sommet de Cancun. Beaucoup de pays pauvres redoutaient de payer cash leur bras de fer en laissant des plumes sur d'autres négociations essentielles, comme l'agriculture. Beaucoup de signataires ont cédé, sous le poids des tractations globales ou des pressions bilatérales. Et puis, les pays du Sud n'ont rien d'un front uni.

[...]Autre raison: la lassitude des négociateurs, africains notamment, conscients qu'un accord, même parfait, n'aurait été qu'un élément de réponse à l'ampleur du drame sanitaire actuel: six millions de morts annuels, rien que pour le sida, la tuberculose et la malaria. Que peut faire la Zambie avec son dollar par habitant et par an dévolu à la santé ? Rien. Si ce n'est attendre que le Fonds mondial contre les pandémies, en manque de fonds, finance des projets."

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3220--332369-,00.html
L'accord sur les médicaments génériques est salué par l'OMS mais critiqué par des ONG


Extraits:
- "Bernard Kouchner se félicite d'une "énorme victoire pour les pays en développement"."

- "La législation actuelle autorise les pays dotés d'une industrie pharmaceutique nationale à abandonner les droits des brevets aux producteurs de génériques en cas de situation d'urgence, mais elle ne traite pas la question des pays qui ne sont pas en mesure de produire des médicaments. L'accord prévoit une série de dispositions, qui ont rassuré les multinationales. Elles visent notamment à empêcher que les médicaments à destination des pays pauvres ne se retrouvent in fine sur les marchés des pays industrialisés."

- "Ne boudons pas notre plaisir. Il s'agit bien là d'une énorme victoire obtenue par les pays en développement, a déclaré au Monde Bernard Kouchner, ancien ministre socialiste de la santé et co-fondateur de MSF. Certains des arguments avancés par les Etats-Unis quant à la nécessaire protection des brevets étaient valables et il a fallu batailler ferme. Mais voilà, c'est fait : on ne refusera plus les médicaments génériques aux malades des pays pauvres incapables de les fabriquer. C'était la seule façon de démarrer un semblant d'égalité d'accès aux soins".


mardi, septembre 02, 2003
 

Trois cactus pour Bush

Bilan d'un été terrible pour la politique étrangère américaine...

http://www.liberation.fr/page.php?Article=134056

Extraits:
- "Avant de partir en vacances dans son ranch texan de Crawford, George W. Bush poursuivait un triple objectif : rétablir la stabilité en Afghanistan et y arracher les racines du terrorisme ; instaurer en Irak le premier régime démocratique arabe ; assurer la paix en Israël, avec la création d'un Etat palestinien. Mais tout en s'affairant autour de son barbecue, le président a vu son triple projet virer au triple cauchemar."

- "L'Irak, dans l'idée de l'administration Bush, doit servir à révéler la puissance de l'Amérique et à démontrer qu'une attaque «préventive» et unilatérale, lorsqu'elle est voulue et conçue par les Etats-Unis, peut améliorer le sort du monde.

Comme l'a encore récemment répété la conseillère à la sécurité nationale du Président, Condoleezza Rice, «la défense du territoire américain doit être menée par l'attaque»."

- "Epuisés, les soldats américains sont coincés dans un pays qu'ils comprennent mal et qui se transforme en pôle d'attraction pour terroristes de tout poil. Les forces américaines n'arrivent même pas à les identifier"

- "A Washington, l'administration fait mine de croire que tout se déroule comme prévu. Certains se réjouissent presque ouvertement de voir l'Irak devenir un «champ de jihad» : cela justifie la guerre a posteriori (en révélant le lien Irak-Al-Qaeda) et, surtout, cela permet de concentrer les ennemis sur un seul terrain, éloigné du sol américain. Le Président lui-même n'est pas loin de partager cette vision lorsqu'il a déclaré mardi : «Notre armée affronte des terroristes en Irak et en Afghanistan, et dans d'autres endroits, afin que notre peuple n'ait pas à affronter de violence terroriste à New York, Saint Louis ou Los Angeles»..."

- "Washington a décidé de doubler l'aide américaine à Kaboul. Mais c'est doubler une misère : moins de 1 milliard de dollars par an, c'est-à-dire ce que Washington dépense chaque semaine en Irak !"

- "L'assassinat, par les forces israéliennes, de deux militants du Hamas, le 8 août à Naplouse, a mis fin au cessez-le-feu et déclenché une nouvelle escalade de la haine. L'autorité de Mahmoud Abbas, le Premier ministre palestinien, soumis à une formidable pression de Washington, ne pèse plus grand-chose. A la grande fureur de Bush, Arafat rebondit et reprend la main sur les forces de sécurité palestiniennes."

- "De retour à Washington, Bush doit maintenant choisir : s'impliquer d'avantage, quitte à prendre des risques politiques, pour faire avancer sa «vision» d'une paix ; ou, au contraire, laisser la situation sombrer, et se concentrer sur ce qu'il sait faire : sa campagne électorale."

 

M. Raffarin tente de rassurer les altermondialistes avant le sommet de l'OMC

http://fr.biz.yahoo.com/030902/5/3dm05.html

Extraits:
- "Les ONG (Médecins sans frontières, Oxfam, Attac, Act Up, Greenpeace...) ont fait part de leur inquiétudes devant "la montée de ce libre-échangisme absolu qui condamne les plus faibles", a expliqué Henri Rouillé d'Orfeuil, président de Coordination Sud. "La négociation, on a l'impression qu'elle se déroule comme une mécanique et que c'est toujours la libéralisation qui gagne".

Président d'Attac, Jacques Nikonoff a demandé que "la France exige à Cancún une véritable évaluation des méfaits de la mondialisation libérale et de la politique de l'OMC" et un "moratoire" sur les négociations "tant qu'il n'y a pas cette évaluation".

"Il faut que le représentant de la France s'exprime très clairement pour critiquer le fanatisme du libre échange qui est mené par l'OMC", a-t-il lancé. "Quand il y a dans le monde deux milliards de personnes avec moins de deux dollars par jour, étendre le commerce n'a strictement aucun sens".

Les ONG ont également demandé à être admises "au coeur des négociations". "Il y a 900 pseudo-ONG accréditées à Cancún. Plus de la moitié sont des organisations qui représentent les entreprises ou les gouvernements. C'est une parodie de concertation avec les ONG", a dénoncé Antoine Bernard de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH)."

- "M. Raffarin a promis de promouvoir "une vision française des échanges", selon son entourage."

 

Un million d'enfants britanniques en situation de grande pauvreté, selon Save the Children

Cela ferait 8,5% des enfants britanniques !

http://fr.news.yahoo.com/030902/5/3dm00.html

LONDRES (AP) - Près d'un million d'enfants britanniques vivent dans un état de grande pauvreté et sont par conséquent exclus socialement, a dénoncé mardi l'association humanitaire Save the Children.

Le nombre d'enfants vivant dans la misère était d'un million en 1999, et n'a guère changé depuis, précise l'ONG dans son rapport. D'après les chiffres officiels, il y avait 11,7 millions d'enfants en Angleterre et au Pays de Galles en 2001.

"Ces enfants vivent en marge de la société", a constaté Mike Aaronson, directeur général de Save the Children. "Ils n'ont pas accès au bien-être matériel, aux services locaux et aux activités sociales de base que la majorité des parents britanniques considèrent comme vitaux pour le développement de leur enfant". AP

 

Les diplomates danois ne voyageront plus en classe affaires en Europe

Qu'en est-il en France pour nos diplomates, nos ministres, ... ?

http://fr.news.yahoo.com/030902/202/3dljy.html

Extrait:
- "Par souci d'économie, les diplomates et employés du ministère danois des Affaires étrangères, même les ambassadeurs, ne voyageront plus en classe affaires en Europe lors de leurs déplacements professionnels, mais avec des compagnies aériennes à bas prix ou en classe économique."

 
Hooters Air, l'hôtesse ou l'avion ?
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3266--331578-,00.html

Extraits:
- "Le concept ? Simple et sans chichis : recruter de plantureuses hôtesses, les habiller à la mode "mini" et leur donner pour mission de divertir le client."

- "Les clients de la sulfureuse compagnie sont donc chouchoutés par deux hôtesses à l'opulente poitrine. Durant le vol, elles distribuent de menus cadeaux et organisent des quizz pour distraire les passagers. Un vrai club de vacances à 10 000 mètres d'altitude."

- "Après cinq mois d'existence, la compagnie remplit ses vols à 50 %, avec une clientèle essentiellement masculine et "ravie de la prestation" selon Hooters Air. De charitables épouses réservent même des vols pour leur mari afin qu'ils ne soient pas stressés par le voyage et arrivent en pleine forme à destination ! Alors que les compagnies aériennes du monde entier traversent une zone de perturbations, due notamment à la baisse du tourisme liée aux attentats du 11 septembre 2001, la brèche ouverte par la jeune Hooters Air est prometteuse. La compagnie vient d'annoncer en juillet l'extension de sa flotte... D'avions."

lundi, septembre 01, 2003
 

Le Monde de Grom

Bonjour à tous,

Je vais démarrer ce weblog, histoire d'y rassembler les mails d'informations que je vous envoie.

Espérons que cet outil nous soit utile pour simplifier nos envois de mail.

A+
Grom.


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